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Progrès vers une libération d'Abdallah, en attente d'un arrêté d'expulsion

La justice se penchera de nouveau lundi sur la demande de libération conditionnelle du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, pour laquelle un arrêté d'expulsion du territoire français est un préalable indispensable.

Condamné à la réclusion à perpétuité, Georges Ibrahim Abdallah est incarcéré depuis 28 ans en France pour complicité d'assassinat de deux diplomates en 1982.

S'il veut décrocher la libération conditionnelle qu'il sollicite pour la huitième fois, un arrêté d'expulsion du territoire français signé par le ministère de l'Intérieur est indispensable.

Sans ce précieux sésame, l'ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), âgé de 61 ans, ne pourra obtenir lundi de décision positive du tribunal de l'application des peines (TAP) de Paris qui examinera son cas.

Le 21 novembre 2012, cette juridiction avait émis un avis positif sur sa demande de libération mais avec ajournement de la décision au 14 janvier, en l'attente d'un arrêté d'expulsion. Après appel du parquet, le jugement a été confirmé jeudi par la chambre d'application des peines.

"J'espère que nous avons un gouvernement indépendant pour l'expulser (...) +pas besoin de tortiller du cul pour chier droit+", a réagi auprès de l'AFP son avocat Me Jacques Vergès, attribuant cette citation au poète communiste Louis Aragon.

L'horizon de Georges Ibrahim Abdallah ne se dégagera pas forcément dès lundi, la décision du TAP étant susceptible de nouveaux recours.

Engagé auprès du mouvement palestinien radical FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), le Libanais avait été arrêté en 1984 et condamné à perpétuité trois ans plus tard pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, un Américain et un Israélien.

Sans "remords"

Me Vergès a régulièrement dénoncé une volonté "politique" et la "mainmise des Etats-Unis" derrière le maintien en détention de son client, libérable depuis 1999.

Il avait déjà obtenu une libération conditionnelle en 2003, mais celle-ci avait finalement été refusée par la juridiction d'appel en janvier 2004.

Les Etats-Unis s'étaient émus, par la voix de son ambassadeur à Paris, de l'avis positif du TAP en novembre: "Chef d'un groupe terroriste libanais", Abdallah "n'a jamais exprimé le moindre remords".

Les mêmes réserves avaient été émises par le parquet, opposé à la remise en liberté de l'ancien activiste: "le projet incertain que présente M. Abdallah ne permet de garantir tout risque de récidive" et de reprise d'un combat révolutionnaire au Liban, avait-il estimé soulignant qu'il n'a jamais commencé à indemniser les parties civiles et continue de revendiquer ses actes.

Pour son avocat, Georges Ibrahim Abdallah, "en bonne santé morale et physique" souhaite rentrer au Liban où "sa famille dirige une école où il pourra travailler".

Il "est tout à confiant dans son expulsion et commence à faire ses bagages", a dit à l'AFP Alain Pojolat, du collectif pour sa libération, en se référant à une conversation téléphonique jeudi entre le prisonnier et l'une des rares personnes disposant d'un droit de visite.

Sa remise en liberté avait été l'une des requêtes du Premier ministre libanais Najib Mikatin, en visite officielle en France en février 2012.

Peu avant, l'ancien patron de la DST (contre-espionnage intérieur) Yves Bonnet avait jugé dans la presse que Georges Ibrahim Abdallah, "plus mal traité qu'un serial killer", méritait d'être remis en liberté, jugeant "le refus de Paris" motivé par ses relations avec "ses alliés".
La justice se penchera de nouveau lundi sur la demande de libération conditionnelle du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, pour laquelle un arrêté d'expulsion du territoire français est un préalable indispensable.Condamné à la réclusion à perpétuité, Georges Ibrahim Abdallah est incarcéré depuis 28 ans en France pour complicité d'assassinat de deux diplomates en 1982.S'il veut...