Syrie : Moscou insiste sur un dialogue sans conditions préalables

La Russie a réaffirmé jeudi que le règlement de la crise en Syrie ne pouvait être résolu que par un dialogue entre le pouvoir et l'opposition, sans conditions préalables, alors que les Occidentaux réclament le départ du président Bachar el-Assad.

"Seuls les Syriens peuvent décider du modèle de développement à long terme de leur pays", a déclaré le porte-parole du ministère russes des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, dans un communiqué.

"La position de la Russie reste inchangée", a-t-il ajouté à la veille de nouvelles négociations sur la Syrie, vendredi à Genève, entre la Russie, les Etats-Unis et l'émissaire international Lakhdar Brahimi.

"Tous les acteurs extérieurs doivent multiplier les efforts pour permettre un début de dialogue entre le pouvoir et l'opposition, sans conditions préalables, en totale conformité avec le document de Genève", a souligné M. Loukachevitch.

Il faisait référence à l'accord adopté le 30 juin dernier à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie, prévoyant la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit.

Ces déclarations ont été publiées alors que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, avait jeudi des entretiens à Moscou sur la Syrie avec son homologue turc, Feridun Sinirlioglu.

Le ministère russe a publié un bref communiqué au sujet de cette rencontre, soulignant que les deux parties avaient insisté sur la nécessité d'appliquer l'accord de Genève.

Moscou avait indiqué mercredi que les négociations internationales devaient se poursuivre sur le conflit syrien "en tenant compte de certaines idées avancées dans le discours du président Bachar el-Assad le 6 janvier".

Le plan présenté dimanche par Bachar al-Assad a été condamné par les pays occidentaux, et rejeté à la fois par l'opposition en exil, et par celle tolérée par le régime à l'intérieur de la Syrie.