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Le conflit en Syrie au centre d'entretiens égypto-iraniens au Caire

Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a appelé jeudi les pays voisins de la Syrie à favoriser une solution politique au conflit en Syrie et empêcher toute intervention étrangère, à l'issue d'entretiens au Caire avec le président égyptien.

"J'appelle de tout mon coeur, les pays voisins, les pays de la région à se réunir pour trouver une solution à la crise en Syrie, une solution qui soit syro-syrienne afin d'empêcher toute intervention étrangère", a dit M. Salehi, dont le pays est le principal allié du régime de Damas, à la presse à l'issue de ses entretiens avec le président Mohamed Morsi.

"Les pays étrangers ne veulent pas notre bien donc nous devons travailler pour une solution syrienne à la crise", a-t-il dit en présence de son homologue égyptien Mohamed Kamel Amr.

Il a également indiqué avoir transmis à M. Morsi un message de son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad l'invitant à Téhéran.

Le responsable iranien a par ailleurs estimé que le "groupe de contact" initié par M. Morsi et regroupant l'Egypte, l'Iran, la Turquie et l'Arabie saoudite pouvait être encore un cadre de travail adéquat pour trouver une solution au conflit en Syrie qui a fait plus de 60.000 morts depuis plus d'un an et demi.

Le Caire, Ankara et Ryad, à l'inverse de Téhéran, réclament avec insistance le départ du président Bachar al-Assad.

M. Salehi avait eu auparavant un échange de vues sur la crise syrienne avec son homologue égyptien.

Il a eu également un entretien avec l'émissaire international Lakhdar Brahimi avant son départ à Genève pour de nouveaux pourparlers avec des représentants de la Russie et des Etats-Unis, a indiqué à l'AFP un diplomate iranien sans fournir de détails sur sa teneur.

La Syrie a basculé dans la guerre civile après qu'une révolte populaire violemment réprimée par le régime s'est militarisée. Plus de 60.000 personnes y sont mortes depuis le 15 mars 2011 selon l'ONU.

Dans sa première allocution publique en sept mois, M. Assad a proposé dimanche un plan "politique" par lequel il se maintient au pouvoir.

Son plan a été aussitôt rejeté par l'opposition, qui exige le départ de M. Assad comme préalable à toute solution.

En revanche, l'Iran a apporté lundi son soutien au plan proposé par le président Assad.

M. Salehi était déjà venu au Caire en septembre pour une réunion du groupe de contact sur la Syrie.

Téhéran a rompu ses relations avec l'Egypte en 1980, peu après la révolution islamique, pour protester contre la conclusion des accords de paix israélo-égyptiens l'année précédente par le président égyptien de l'époque Anouar al-Sadate.

La République islamique a souhaité à plusieurs reprises une normalisation de ses relations avec Le Caire depuis le renversement du président Hosni Moubarak en février 2011, mais le nouveau pouvoir égyptien s'est montré jusqu'à présent très prudent sur le sujet.

Les deux pays ne disposent que de sections d'intérêts dans leurs capitales respectives.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a appelé jeudi les pays voisins de la Syrie à favoriser une solution politique au conflit en Syrie et empêcher toute intervention étrangère, à l'issue d'entretiens au Caire avec le président égyptien."J'appelle de tout mon coeur, les pays voisins, les pays de la région à se réunir pour trouver une solution à la crise en...