« Il y a une différence entre des manifestations pacifiques légales, et entre celles qui se transforment en un acte de désobéissance civile et en blocage de routes. Les libertés, ce n’est pas lorsque des médias sont utilisés comme outil d’incitation aux troubles (...) Il n’y a pas un seul pays au monde qui tolère le blocage des autoroutes », a déclaré M. Maliki. « Si les manifestations ont lieu sans autorisation ou avec des slogans sur des bannières compromettant la sécurité nationale ou les entreprises privées, les forces de sécurité doivent les empêcher », a-t-il ajouté, en accusant des parties qu’il n’a pas nommées de chercher une telle intervention pour provoquer « des heurts avec les manifestants et ensuite proclamer qu’il y a une dictature en Irak ». « Nous ne voulons pas être injustes (...) mais nous ne pouvons pas accepter qu’on nous dicte notre conduite », a-t-il poursuivi.
Toutefois, M. Maliki a réaffirmé être prêt à examiner certaines des demandes des protestataires, soulignant que le gouvernement avait formé un comité pour examiner ces demandes. Les manifestants accusent le gouvernement, dominé par les chiites, de persécuter la minorité sunnite et réclament la libération de prisonniers et une réforme des lois antiterroristes. Face aux démonstrations antigouvernementales, des manifestations pro-Maliki ont eu lieu dans les régions à majorité chiite. Mais le puissant chef radical chiite Moqtada Sadr a soutenu les protestations anti-Maliki.
(Source : AFP)