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Irak : des manifestants attaquent le vice-Premier ministre, deux blessés

Deux personnes ont été blessées dimanche lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu à Ramadi pour disperser des manifestants qui ont attaqué le vice-Premier ministre irakien Saleh al-Mutlak, le contraignant à quitter un rassemblement, selon un correspondant de l'AFP.

 

Les manifestants de la province à majorité sunnite d'al-Anbar, qui bloquaient depuis une semaine une importante autoroute à l'ouest de Bagdad pour réclamer la démission du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, ont jeté de bouteilles d'eau, des pierres et des chaussures en direction de M. Mutlak avant de l'attaquer et le frapper.

 

M. Mutlak, un sunnite originaire d'al-Anbar, a réussi à s'échapper après que la police fédérale est venue à son secours en tirant en l'air. Il s'apprêtait à s'adresser aux manifestants à Ramadi, chef-lieu d'Al-Anbar, mais ceux-ci l'ont traité de "traître", le contraignant à quitter la tribune et à s'enfuir, selon ce correspondant.

 

Selon un de ses assistants, M. Mutlak, rentré à Bagdad sous escorte, "va bien".

Membre du bloc laïque Iraqiya soutenu par la communauté sunnite, Saleh Mutlak est vice-Premier ministre dans un fragile gouvernement d'union, dirigé par le chiite Nouri al-Maliki.

 

Ce dernier a été accusé par ses détracteurs d'être l'instigateur d'une série d'arrestations menées pour des raisons politiques, et plusieurs manifestations ont eu lieu cette semaine dans les provinces de Ninive, de Salaheddine et d'al-Anbar pour réclamer le départ de M. Maliki.

 

Elles ont débuté à la suite de l'arrestation, le 20 décembre, pour "terrorisme" d'au moins neuf gardes du ministre des Finances Rifaa al-Issawi, un sunnite.

 

Vendredi dernier, M. Maliki avait exprimé son "étonnement" face au lien établi entre ces arrestations et les "querelles politiques" entre Iraqiya et l'Alliance nationale, une coalition des partis religieux chiites, évoquant une tentative de "pousser tout le pays vers un conflit confessionnel".

Le bloc Iraqiya et d'autres membres du gouvernement d'union de M. Maliki accusent depuis plus d'un an le Premier ministre d'accaparer le pouvoir.

 

Les tensions confessionnelles sont toujours importantes en Irak, théâtre en 2006-2007 d'une vague de violences qui avaient fait des dizaines de milliers de morts.

Deux personnes ont été blessées dimanche lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu à Ramadi pour disperser des manifestants qui ont attaqué le vice-Premier ministre irakien Saleh al-Mutlak, le contraignant à quitter un rassemblement, selon un correspondant de l'AFP.
 
Les manifestants de la province à majorité sunnite d'al-Anbar, qui bloquaient depuis une semaine une importante...