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Moyen Orient et Monde - Centrafrique

De plus en plus isolé, Bozizé appelle à l’aide

Le président centrafricain François Bozizé, menacé par une rébellion aux portes de Bangui, a appelé hier à l’aide Washington et l’ex-puissance coloniale française, mais il semble très isolé.
« Nous demandons à nos cousins français et aux États-Unis d’Amérique, qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle », a déclaré le président Bozizé dans un discours public prononcé dans le centre de Bangui. « C’est un complot contre la République centrafricaine, c’est un complot contre son peuple », a-t-il lancé. « Tous les autres chefs d’État centrafricains ont connu cela : Boganda a été assassiné pour cela, Bokassa a été ramené au pays menottes aux poignets, Kolingba, Patassé ont connu cette situation, et aujourd’hui c’est au tour de Bozizé d’être menacé », a martelé le président.
La France, ex-puissance coloniale qui a longtemps possédé une importante base militaire en Centrafrique et dont 1 200 ressortissants vivent dans ce pays, a cependant exclu toute intervention. Les 250 militaires français présents à l’aéroport de Bangui n’ont pas pour mission de « protéger un régime », a souligné le président français François Hollande. « Si nous sommes présents, ce n’est pas pour protéger un régime, c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d’un pays, en l’occurrence la Centrafrique », a-t-il affirmé. « Ce temps-là est terminé », a ajouté le président français, en référence à la période postcoloniale de la « Françafrique » où la France pouvait faire et défaire les régimes dans ses anciennes colonies.
Les pays de la région ne semblaient pas non plus enclins à intervenir pour apporter leur soutien au président centrafricain. Même le Tchad, traditionnel soutien de François Bozizé, s’est refusé à soutenir explicitement son régime. N’Djamena a envoyé des troupes en Centrafrique, mais souligné qu’elles se cantonneraient à un rôle d’interposition. La Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC), qui compte plusieurs centaines de militaires en Centrafrique, a annoncé l’envoi de nouvelles troupes pour sécuriser Bangui, mais n’a donné aucun détail sur le nombre et la date d’arrivée de ces éventuels renforts.
Parallèlement, l’ONU et Washington ont annoncé mercredi le retrait « temporaire » de Centrafrique de tous leurs employés jugés « non essentiels ».
« Bangui retient son souffle. Les gens ont peur », a déclaré une source centrafricaine à Bangui. « Les gens ont pris d’assaut les banques, la circulation est ralentie, l’activité est réduite. On dirait un dimanche. Beaucoup de fonctionnaires ne sont pas allés au travail », a ajouté cette source, faisant état d’un « ras-le-bol général » de la population.
(Source : AFP)
Le président centrafricain François Bozizé, menacé par une rébellion aux portes de Bangui, a appelé hier à l’aide Washington et l’ex-puissance coloniale française, mais il semble très isolé.« Nous demandons à nos cousins français et aux États-Unis d’Amérique, qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de...

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