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Syrie: "informations crédibles" sur l'utilisation de bombes à sous-munitions (ONU)

Les forces gouvernementales syriennes font vraisemblablement usage de bombes à sous-munitions tandis que les rebelles disposeraient désormais d'armements plus perfectionnés, a indiqué mardi un haut responsable de l'ONU.

Le secrétaire général adjoint chargé des affaires politiques Jeffrey Feltman rendait compte de la situation en Syrie lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité.

Selon des diplomates qui assistaient à la réunion, il a fait état d'"informations crédibles" sur l'utilisation de bombes à sous-munitions par l'armée syrienne, qui "a intensifié ses raids aériens" sur les positions tenues par les rebelles.

Des ONG comme Human Rights Watch ont accusé ces dernières semaines l'armée de l'air syrienne de larguer des bombes à sous-munitions dans le nord de la Syrie, ce que Damas a démenti.

Les bombes à sous-munitions (BASM), qui disséminent des engins explosifs sur une large surface, sont particulièrement meurtrières pour les civils, même longtemps après un conflit.

La Syrie n'a pas ratifié la Convention sur les BASM, adoptée par 107 Etats en 2008, qui interdit la production, le stockage, le transfert et l'utilisation de cette catégorie d'armes et prévoit la destruction des stocks existants.

Toujours selon les diplomates, M. Feltman a aussi indiqué que les rebelles "pourraient être en possession d'armements plus perfectionnés" depuis quelque temps, sans préciser lesquels.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé mardi à Amman que les rebelles syriens avaient en leur possession 50 missiles anti-aériens portables Stinger qui peuvent abattre des avions et des hélicoptères.

Dans son compte-rendu, M. Feltman a aussi confirmé que selon l'ONU, les exécutions sommaires de soldats par les rebelles la semaine dernière pouvaient être considérés comme des crimes de guerre.

Selon M. Feltman, malgré l'escalade de la violence depuis l'échec de la tentative pour obtenir un cessez-le-feu pendant la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, l'ONU continue de considérer que "le conflit ne peut pas être réglé militairement" et le médiateur international Lakhdar Brahimi va continuer ses consultations.

M. Brahimi, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, devrait venir en personne à New York "dans le courant du mois" de novembre pour informer le Conseil de sécurité des résultats de ses contacts.

Le conflit en Syrie menace toujours de déborder sur les pays voisins, a aussi souligné M. Feltman, notamment sur le plateau du Golan occupé par Israël.

L'armée israélienne a fait état de l'entrée de trois chars syriens dans la zone démilitarisée entre les deux pays sur le Golan et de tirs sur un véhicule militaire israélien depuis le secteur syrien du plateau.

L'ambassadeur israélien à l'ONU Ron Prosor a adressé mardi une lettre au Conseil de sécurité pour se plaindre de ces incidents.
Les forces gouvernementales syriennes font vraisemblablement usage de bombes à sous-munitions tandis que les rebelles disposeraient désormais d'armements plus perfectionnés, a indiqué mardi un haut responsable de l'ONU.Le secrétaire général adjoint chargé des affaires politiques Jeffrey Feltman rendait compte de la situation en Syrie lors d'une réunion à huis clos du Conseil de...