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La Turquie demande l'aide de l'Allemagne pour les réfugiés syriens

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a demandé mercredi à Berlin l'aide de l'Allemagne pour faire face au flot de réfugiés syriens qui fuient la guerre civile dans leur pays.

"Nous avons absolument besoin de l'aide et de l'assistance de l'Allemagne", a-t-il insisté au cours d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel.

"Au moment où nous recherchons la paix globale, c'est une catastrophe évidemment et nous devons l'arrêter", a encore souligné le dirigeant, précisant que 105.000 Syriens avaient trouvé refuge en Turquie et que 300.000 au total avaient fui leur pays.

De son côté, la chancelière a estimé que la situation actuelle en Syrie était "un véritable fardeau" pour Ankara. "La Turquie se montre très ouverte pour les gens qui doivent fuir la Syrie", a-t-elle observé, en offrant l'aide humanitaire de l'Allemagne.

A la mi-octobre, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, avait indiqué que l'Allemagne était "prête en principe" à accueillir des Syriens réfugiés en Turquie, mais dans le cadre d'un plan international.

Jusqu'ici Berlin a mis l'accent sur l'aide humanitaire à la frontière entre la Turquie et la Syrie, faisant valoir que la plupart de ces réfugiés voulaient rentrer dans leur pays dès que les combats auront cessé.

Ils sont logés dans 13 camps dispersés dans des provinces du Sud-Est de la Turquie, frontalière avec la Syrie.

Le gouvernement turc avait fixé cet été à 100.000 le nombre maximum de réfugiés qu'il était disposé à accueillir, sauf si la communauté internationale lui venait en aide.

Angela Merkel a par ailleurs insisté sur le fait qu'il était d'une "grande importance" pour l'Allemagne d'apporter son aide dans la lutte contre les activités terroristes, notamment du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, une organisation interdite.

M. Erdogan avait accusé fin septembre Paris et Berlin de ne pas aider la Turquie à lutter contre les rebelles du PKK.

En marge de la rencontre mercredi, 1.800 manifestants appartenant notamment aux communautés kurde et alévie ont protesté à la Porte de Brandebourg, à proximité de la chancellerie, contre la politique de M. Erdogan.

Le Premier ministre turc a rappelé son souhait de voir la Turquie adhérer à l'Union européenne alors que l'Allemagne, notamment, s'y oppose et souhaite l'instauration d'un partenariat privilégié.

"Nous avons appris à vivre avec nos positions différentes et à développer quand même de bonnes relations", a souligné Angela Merkel, insistant sur le fait que l'Union européenne menait avec Ankara des "négociations honnêtes" bien qu'elles soient quasiment gelées.

Lors d'une réception mardi soir à Berlin, M. Erdogan avait assuré que la Turquie deviendrait membre de l'UE au plus tard en 2023, pour le 100e anniversaire de la République, sinon l'Union européenne perdrait la Turquie, selon lui.

Interrogé sur le fait de savoir si Ankara serait membre de l'UE en 2023, le dirigeant turc avait répliqué : "On ne va pas nous faire attendre aussi longtemps, n'est-ce pas?"
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a demandé mercredi à Berlin l'aide de l'Allemagne pour faire face au flot de réfugiés syriens qui fuient la guerre civile dans leur pays."Nous avons absolument besoin de l'aide et de l'assistance de l'Allemagne", a-t-il insisté au cours d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel."Au moment où nous...