Dans De femme à homme paru chez L’Harmattan, Nadine Abou Zaki livre sa pensée sur la femme à travers toutes ses facettes (orientale, travailleuse, épouse et mère). Une aventure qu’elle entreprend avec son professeur de philosophie «peu ordinaire», dira-t-elle. Mais comment cette aventure a-t-elle commencé? «Il venait de publier Le Cercle sur l’abîme, poursuit-elle, et je planifiais d’organiser le Forum sur la femme à Paris, après le second New Arab Woman Forum à Beyrouth. C’est alors que le projet de cette correspondance est né. On s’est engagé à écrire, Pierre-Marie Hasse et moi, poursuit l’auteure, sans nous fixer de but précis. Sans déterminer au préalable des thèmes ou une problématique précise...»
Être une femme?
Un métier
«Les lettres de PMH se positionnent dans une perspective en deçà du dialogue homme-femme. Elles sont la continuité d’un dialogue philosophique qu’on a entamé il y a quinze ans.» C’est ainsi que Nadine Abou Zaki, qui se pose «ni en féministe, ni en activiste, ni même en passionnée des questions de femmes», décrit cette relation épistolaire qui s’est étalée de 2008 à 2010. Une correspondance où Abou Zaki se dévoile: «Être une femme aujourd’hui est un métier.» Un métier, ses triomphes et ses joies, ainsi que ses désillusions. L’auteure évoque avec son correspondant ses activités récentes dans les pays arabes, mais aussi son combat pour la laïcité dans un monde où l’intégrisme de tous bords gagne du terrain et, par ailleurs, la maternité, ce cadeau unique.
Abou Zaki ne craint pas de se remettre en question, de faire part de ses craintes, de ses doutes. La liaison s’engage et, au fil des pages, le cercle de la réflexion s’élargit, se refermant sur tous les lecteurs et lectrices. Car n’est-il pas bon et sain de s’arrêter un instant et de mettre sur papier tout ce qui nous traverse l’esprit, tout comme Abou Zaki et Hasse. Juste pour faire le point et imaginer le prochain itinéraire à emprunter?
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