"Nous soutenons les efforts du président (libanais Michel) Sleimane et d'autres dirigeants responsables au Liban pour bâtir un gouvernement efficace et pour prendre les mesures qui s'imposent à la suite de l'attentat terroriste du 19 octobre", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
Interrogée pour savoir si les Etats-Unis étaient favorables à un changement de gouvernement au Liban, Mme Nuland a répondu que "le président Sleimane avait engagé des discussions avec tous les partis pour former un nouveau gouvernement (et) nous soutenons ce processus".
La diplomate a ajouté que Washington ne voulait pas voir de "vide politique" au Liban.
Ces déclarations font écho à celles de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui a exprimé mardi à Beyrouth son inquiétude pour la stabilité du Liban.
L'attentat à la voiture piégée qui a tué vendredi le général sunnite Wissam al-Hassan, chef des renseignements de la police libanaise, fait craindre un embrasement au Liban, déjà divisé entre partisans et adversaires du président syrien Bachar al-Assad dont le pays a exercé une tutelle sur son petit voisin pendant près de 30 ans.
Ce meurtre a provoqué une nouvelle crise politique au Liban, l'opposition hostile à la Syrie exigeant la démission du gouvernement dominé par le parti chiite Hezbollah, proche du président syrien Assad.
L'opposition a aussi annoncé que ses députés allaient boycotter toute réunion à laquelle participerait le gouvernement "jusqu'à sa démission".
Bien qu'elle soutienne l'opposition, la communauté internationale a réagi en apportant son soutien au Premier ministre libanais Nagib Mikati, par crainte d'un vide politique. Lundi, les ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France) avaient appelé au maintien de "l'action gouvernementale" au Liban.
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