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Egypte : le président Morsi dans le Sinaï pour "rassurer" des familles coptes

Le président égyptien, l'islamiste Mohamed Morsi, a tenté vendredi lors d'une visite dans le Sinaï de rassurer des familles chrétiennes de la ville de Rafah ayant récemment reçu des menaces de mort.

 

Cela "ne se répètera pas", a déclaré M. Morsi devant des chefs de tribus bédouines et des habitants de la péninsule à Al-Arich, le chef-lieu du Nord-Sinaï, dans des propos rapportés par l'agence officielle Mena.

 

Dans le public se trouvaient certaines des familles coptes de Rafah, ont dit à l'AFP des participants.

 

"Ce qui s'est passé est un comportement individuel ne représentant ni l'Egypte ni ses enfants, musulmans ou chrétiens, et il s'agit d'un crime dont les auteurs doivent être tenus responsables", a ajouté M. Morsi, en disant vouloir "rassurer tout le monde, surtout les familles chrétiennes".

"Votre sécurité est notre sécurité", a-t-il encore dit, s'adressant aux Coptes.

 

M. Morsi devait se rendre à Rafah, frontalière de la bande de Gaza, mais a expliqué que "les circonstances ne le lui avaient pas permis", selon la Mena. Le quotidien indépendant Al-Masri Al-Yom avait indiqué que la visite du chef de l'Etat se limiterait à Al-Arich en raison de "la détérioration de l'état de la sécurité" dans le secteur de Rafah.

 

Le président s'est aussi rendu dans la péninsule pour commémorer l'anniversaire de l'offensive d'octobre 1973 contre Israël "avec les enfants du Sinaï", une région qui se plaint de marginalisation et où l'instabilité a augmenté depuis la révolte qui a renversé Hosni Moubarak début 2011, selon la télévision d'Etat.

 

D'après des habitants et des responsables, plusieurs familles coptes de Rafah ont fui vers Al-Arich, à une trentaine de km de là, après avoir reçu des menaces de mort de la part d'islamistes.

 

Des habitants ont indiqué que des tracts avaient circulé à Rafah exigeant, sous peine de mort, le départ de la petite communauté copte locale. Quelques jours plus tard, un magasin appartenant à une famille copte aurait été mitraillé.

Le Premier ministre Hicham Qandil a démenti tout "transfert forcé", mais le Conseil national des droits de l'Homme a confirmé que des "menaces" avaient forcé des familles coptes de Rafah à partir.

 

La visite de M. Morsi à Al-Arich s'est déroulée sous très haute sécurité. Des centaines de soldats étaient déployés aux accès de la ville et des blindés ont été positionnés dans les rues, selon une source de la Sécurité.

 

Le Sinaï connaît un regain d'instabilité depuis la chute de Hosni Moubarak, avec notamment une intensification des activités de groupes radicaux. L'armée y a lancé une opération d'envergure début août, après une attaque ayant coûté la vie à 16 gardes-frontière égyptiens.

 

Les Coptes (de 6 à 10% des 82 millions d'Egyptiens), qui se disaient déjà marginalisés sous Hosni Moubarak, craignent de plus en plus pour leur sécurité depuis l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement islamiste. Ils ont fait l'objet de nombreuses attaques ces dernières années.

Le président égyptien, l'islamiste Mohamed Morsi, a tenté vendredi lors d'une visite dans le Sinaï de rassurer des familles chrétiennes de la ville de Rafah ayant récemment reçu des menaces de mort.
 
Cela "ne se répètera pas", a déclaré M. Morsi devant des chefs de tribus bédouines et des habitants de la péninsule à Al-Arich, le chef-lieu du Nord-Sinaï, dans des propos rapportés...