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Liban - Initiative

Les « vélorutionnaires » de Beyrouth

Hier après-midi, le NCST (Comité national pour un transport durable) a organisé une manifestation à vélo contre la pollution et l’absence de transports publics à Beyrouth.

Au BIEL, les manifestants attendent le départ du défilé.

Avant d’enfourcher son vélo, Alia vérifie que Hani, son fils de 11 ans, a bien accroché son casque. Comme les 250 personnes présentes au BIEL pour le départ du défilé à vélo organisé par le NCST (Comité national pour le transport durable), Alia est en colère. « Je n’en peux plus de vivre dans une ville aussi polluée », soupire-t-elle. Cette professeure d’université aimerait que son fils puisse faire du vélo dans les rues de Beyrouth. « Mais, à cause du comportement des automobilistes incapables de respecter la moindre règle et de leur conduite agressive, ce serait suicidaire », déplore-t-elle.
Un peu plus loin, Raya, une jeune femme à l’allure sportive, présente aux cyclistes le parcours de la manifestation qui va durer deux heures. Après l’avenue Charles Hélou, le convoi prendra la direction de la station de bus désaffectée de Mar Mikhaël et reviendra au BIEL via Gemmazyé et le centre-ville.
Raya est membre du NCST. L’association est composée de plusieurs collectifs (Critical Mass, Green Line, Indyact et Aie Serve). Formée il y a un an, la coalition veut « que le gouvernement mette en place un plan global pour les transports publics ». « Trois à quatre voitures par famille, c’est beaucoup trop pour ce petit pays. La pollution qui en découle est à l’origine de nombreux problèmes de santé. Il faut agir, et pas qu’en faveur du vélo. Le gouvernement doit prendre des mesures pour promouvoir des transports durables, comme le bus ou le tramway. Nous tenons aussi à ce que les trottoirs, continuellement envahis, redeviennent accessibles à tous, notamment aux handicapés », explique Raya.

Des cyclistes plus nombreux à Beyrouth
La seule chose dont se félicite la jeune femme, c’est de voir « de plus en plus de gens se déplacer à vélo dans la rue ». C’est le cas de Nadim Kamel. Tous les jours, le jeune banquier se rend à son bureau avec son VTT noir. « Le vélo, c’est une nécessité pour moi. Cela me permet de faire de l’exercice, mais c’est très dangereux. J’ai frôlé plusieurs accidents. Les automobilistes ne nous respectent pas »,
raconte-t-il.
C’est aussi ce que pense Maya. Elle refuse de conduire pour ne pas soutenir le système du « tout-voiture ». « Je marche tout le temps et partout à Beyrouth. Mais même marcher est risqué dans cette ville. Beaucoup de trottoirs ne sont pas praticables et les automobilistes sont presque prêts à t’écraser quand tu traverses la rue. » La jeune femme, étudiante aux beaux-arts, a amené une copine pour grossir le convoi de cyclistes. « Plus on est nombreux, plus les gens prendront conscience qu’il est possible d’avoir d’autres modes de transport », affirme-t-elle.
Pour Victor et Mona, fatigués par le trafic routier qui « nuit à notre quotidien, à notre physique et notre moral », le caractère ludique de la manifestation est essentiel. « Cela prouve à tous que le vélo est un mode de transport amusant et agréable ». Ils ne s’attendent pas à voir fleurir de sitôt les pistes cyclables à Beyrouth. Mais, selon eux, une mesure essentielle devrait être prise rapidement : l’instauration d’un réseau de bus publics avec horaires et trajets fixes. Voilà qui devrait plaire à Hani, le fils de Alia. À défaut de pouvoir pédaler jusqu’à son école, il pourrait au moins prendre le bus tous les matins.
Avant d’enfourcher son vélo, Alia vérifie que Hani, son fils de 11 ans, a bien accroché son casque. Comme les 250 personnes présentes au BIEL pour le départ du défilé à vélo organisé par le NCST (Comité national pour le transport durable), Alia est en colère. « Je n’en peux plus de vivre dans une ville aussi polluée », soupire-t-elle. Cette professeure d’université...
commentaires (2)

Je crois qu'il y a un moyen beaucoup plus économique. 3AL ONZE !

SAKR LEBNAN

06 h 59, le 01 octobre 2012

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Commentaires (2)

  • Je crois qu'il y a un moyen beaucoup plus économique. 3AL ONZE !

    SAKR LEBNAN

    06 h 59, le 01 octobre 2012

  • C'est un bon debut. Bravo! Moins de projets de guerres pour le gouvernement et les partis politiques et plus de projets de trottoirs, de bus publics et de réseau reliant les villes cottières pour vélo par exemple S'il Vous Plaît.

    Paul Chapman

    19 h 57, le 30 septembre 2012

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