Les femmes, mais aussi les hommes, subissent ces sévices perpétrés par les forces de l’ordre syriennes, comme cette autre victime rencontrée par M. Keane. Le jeune homme, volontaire dans une association de défense des droits de l’homme basée dans une église, explique avoir été violé par trois officiers après son arrestation en novembre : « Les trois hommes, ils étaient comme des animaux. J’ai essayé de me protéger, mais je suis juste un homme petit. Lorsqu’ils étaient en train de me violer, j’ai commencé à dire : “S’il vous plaît, ne faites pas ça... s’il vous plaît, ne faites pas ça”. » Il n’a eu pour réponse que : « Tu veux qu’Assad parte ? Ça c’est pour avoir dit que tu n’aimes pas Bachar el-Assad. »
Citant le rapport que Human Rights Watch a consacré à ce sujet, la BBC précise que les victimes ont souvent du mal à parler de leur agression, perpétrée justement dans le but de les humilier. « Dans beaucoup de cas, les victimes ne veulent pas que leurs familles ou les autres membres de leur communauté sachent qu’elles ont été violées, à cause de la peur et de la honte. »
Le dernier rapport des Nations unies concernant la Syrie a, lui, décrit le viol comme l’un des crimes contre l’humanité infligé à la population civile. Le régime syrien a qualifié ce document de « ni juste ni objectif ».
commentaires (4)
Drôle de test. Chez nous on use de l'oeuf...
SAKR LEBNAN
11 h 18, le 28 septembre 2012