Les années Cénacle : entre histoire, mémoire et actualité

Fondé par Michel Asmar, le Cénacle libanais a marqué la vie culturelle et politique du pays de 1946 à 1975. Six cents conférences ont été données par plus de quatre cents intervenants parmi lesquels Kamal Joumblatt, Takieddine el-Solh, Moussa Sadr, Michel Chiha, Constantin Zurayk, René Habachi, Leila Baalbaki, Habib Bourguiba, Badr Chaker as-Sayyab, Jacques Berque, etc. Tous les thèmes de la vie publique ont été abordés, dont « L’édification de la maison libanaise » dans les premières années de l’indépendance; « Après le 5 juin 1967, quel Liban ? » ; le « Dialogue islamo-chrétien », l’éducation, les enjeux économiques et sociaux, sans oublier les soirées consacrées à la poésie.
Créée récemment, la fondation al-Nadwa al-lubnaniyya a souhaité, à travers la publication d’un livre (288 pages) et une exposition, évoquer une page de l’histoire où les Libanais étaient nombreux à partager le culte de la pensée, la culture de l’échange et la pratique de la citoyenneté.
Une exposition, qui aura lieu dans l’immeuble Lazarieh du 28 septembre au 19 octobre, dresse la chronologie de ces trois décennies et délivre des images et des textes comme autant d’introductions à un voyage. La scénographie est signée Jean-Louis Mainguy.
Au programme également, des conférences-débats qui seront données à l’immeuble Lazarieh toujours.
Le calendrier se présente comme suit : le 28 septembre à 19 heures, « Le numérique, une nouvelle façon de faire la société », par Milad Doueihi, titulaire de la chaire de recherches sur les cultures numériques à l’Université Laval (Québec).
Le vendredi 5 octobre à 19 heures, une rencontre aura lieu avec les contributeurs et les partenaires de l’évènement, qui expliqueront le pourquoi et le comment de ces activités et raconteront l’histoire d’une institution et, à travers elle, celle de son époque.
Le vendredi 12 octobre, à 19 heures, rendez-vous avec l’architecte urbaniste Jade Tabet qui discutera des « Images de la ville à l’ère de la postglobalisation ».
À l’affiche du 19 octobre, Ibrahim Fadlallah, professeur émérite à l’Université de Paris X et membre de l’Institut de droit international ; l’ancien ministre et avocat Ziyad Baroud et Talal Husseini, secrétaire général du Centre civil pour l’initiative nationale, qui se pencheront sur le thème « État de droit et espace public ». Le débat sera animé par l’avocat Karim Kobeissi.