Les pourparlers de paix reprennent ce mardi en Ethiopie entre le Soudan et le Soudan du Sud qui vont tenter de trouver un terrain d'entente sur plusieurs points laissés en suspens depuis la partition de l'an dernier, notamment la question du pétrole, la démarcation de la frontière et la région disputée d'Abyei.

"La délégation soudanaise est prête à conclure un accord d'ici la fin des pourparlers", a déclaré le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, El Obeid Morawah. "Je pense que (le Soudan du Sud) se trouve également dans un état d'esprit d'ouverture et de sincérité."

Le président du comité sud-soudanais sur la frontière, Michael Makuei Lueth, a de son côté fait part de son optimisme quant à la résolution des contentieux.

"Si le gouvernement du Soudan vient pour négocier avec un bon état d'esprit, alors il est probable que nous nous mettions d'accord sur tout sauf sur la question des frontières qui sera discutée plus tard", a-t-il dit.

"Nous allons maintenant donner une forme finale à l'accord sur le pétrole", a-t-il ajouté.

Les deux voisins se sont mis d'accord début août sur le montant des redevances pétrolières que doit verser Juba pour acheminer son pétrole via les oléoducs du Nord, selon le médiateur de l'Union africaine Thabo Mbeki.

Le Soudan du Sud, qui a accédé à l'indépendance en juillet 2011, a besoin pour exporter son pétrole de le faire transiter par le territoire soudanais.

En raison d'un désaccord persistant sur la tarification de ce transit pétrolier, Khartoum a saisi des cargaisons de pétrole sud-soudanais, provoquant la colère de Juba qui a décidé en représailles en janvier de suspendre sa production de pétrole.

Les tensions entre les deux pays ont donné lieu à plusieurs semaines d'accrochages en avril, ravivant les craintes d'une guerre ouverte entre les deux Etats voisins.

L'Union africaine a donné aux deux pays jusqu'au 22 septembre pour résoudre l'ensemble des contentieux.