Le général, qui a requis l'anonymat, a affirmé à l'AFP qu'Alep serait sous leur contrôle sous 10 jours car Salaheddine et Seif al-Dawla, les deux principaux quartiers où sont concentrés "les terroristes" --terme par lequel les autorités désignent les rebelles-- ont été pour l'un repris, et pour l'autre sur le point d'être reconquis par l'armée.
"Il s'agit des quartiers les plus difficiles en raison de la géographie urbaine. Après, les autres quartiers seront plus faciles à prendre", a-t-il précisé.
Selon le général, les combats ont opposé dans l'ensemble de la ville quelque 3.000 soldats à 7.000 "terroristes", dont 2.000 ont été tués depuis le début des opérations à Alep.
Les insurgés avaient ouvert le 20 juillet un nouveau front dans le conflit syrien, en lançant les combats dans la métropole commerçante, avant que l'armée ne les déloge de plusieurs secteurs, notamment le quartier emblématique de Salaheddine, un temps bastion de la rébellion.
"Salaheddine est totalement sous le contrôle de l'armée depuis le 9 août", a affirmé pour sa part un colonel.
Les journalistes de l'AFP qui ont pu se rendre sur place avec les militaires ont constaté que Salaheddine était effectivement sous le contrôle de l'armée du régime de Bachar al-Assad.
Dans ce quartier, quelques habitants tentaient de se réinstaller chez eux au beau milieu de bâtiments totalement détruits. Sous les fils électriques qui pendaient, des agents de la Défense civile, des policiers secouristes, mettaient dans des sacs des corps retrouvés dans les ruelles.
A Seif al-Dawla, devenu quartier fantôme, des combats ont en revanche encore lieu.
"Nous contrôlons le haut de Seif al-Dawla, il sera facile de conquérir le reste", a affirmé un autre colonel sous couvert de l'anonymat.
Le général en charge des opérations dans l'ouest d'Alep a confirmé à l'AFP que l'armée contrôlait le haut du quartier, estimant qu'il ne lui faudra que deux jours pour achever sa reconquête.
Six corps gisaient sur la chaussée et des voitures trouées de balles jonchaient les rues, imprégnée d'une forte odeur de mort.
La Syrie est en proie depuis près d'un an et demi à une révolte populaire hostile au régime de Bachar al-Assad devenue conflit armé. Les violences ont fait plus de 26.000 morts, selon une ONG syrienne.
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