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Liban : Bahia Hariri dénonce le désintérêt du gouvernement pour la crise à Saïda

La députée du Courant du futur, Bahia Hariri, a dénoncé, vendredi, lors d'une conférence de presse, le désintérêt du gouvernement pour la crise à Saïda, une ville "abandonnée", selon elle.

 

Jeudi soir, les partisans du cheikh salafiste Ahmad al-Assir, qui observe depuis plusieurs semaines un sit-in à Saïda afin de protester "contre les armes illégales" du Hezbollah, ont bloqué la route principale au nord de la ville afin de dénoncer les violations de la frontière, perpétrées par les forces syriennes et les prises de position de l'ambassadeur syrien au Liban.

 

Ce sit-in a provoqué des embouteillages et une foule s'est formée avant que des bagarres n'éclatent entre manifestants et passants.

 

Les forces de sécurité libanaises ont par ailleurs passé à tabac un photographe de l'AFP qui couvrait la manifestation. Mahmoud Zayyat a raconté avoir reçu des coups de pieds et avoir été battu avec des crosses de fusil alors qu'il photographiait le sit-in de jeudi.

 

Face à ces développements, Mme Hariri a exhorté toutes les parties concernées à privilégier l'unité des habitants de Saïda, assurant avoir pris contact avec toutes les forces politiques de la ville en vue de prévenir une escalade.

"L'expression des points de vue devrait se faire pacifiquement. Nous rejetons toute forme de violence", a déclaré la soeur de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

 

Plut tôt dans la journée, le cheikh salafiste al-Assir et ses partisans ont organisé une marche vers la corniche de Saïda en vue de poursuivre leur manifestation, mais les forces de sécurité ont quadrillé la zone et ont empêché le dignitaire religieux et ses partisans de s'en approcher, a rapporté la radio Voix du Liban (VDL).

 

Les partisans du cheikh sont ensuite revenus à l'endroit où se tient leur sit-in, depuis plusieurs semaines, après avoir brièvement bloqué la route principale de la ville, toujours selon la même source.

 

Cheikh Ahmad al-Assir avait affirmé vendredi que son sit-in à Saïda, vise à dénoncer l’"hégémonie des armes" dans le pays.

"Notre intifada est dirigée contre l’hégémonie des armes et ce qui s’est passé hier (jeudi), dont les attaques contre les femmes, est un indicateur de la prolifération des armes dans la ville", a déclaré cheikh Assir à la chaîne télévision LBC.

 

Il a par ailleurs critiqué les forces de sécurité et l’armée qui ne sont pas intervenues pour mettre un terme aux rixes qui ont éclaté jeudi dans la ville.

 

Des manifestants ont par ailleurs bloqué vendredi le rond-point al-Murjan dans la ville à l’aide de pneus brûlés pour protester contre le mouvement du cheikh Assir, au moment où des responsables sécuritaires étaient réunis pour évaluer la situation dans cette métropole du Sud.

 

La députée du Courant du futur, Bahia Hariri, a dénoncé, vendredi, lors d'une conférence de presse, le désintérêt du gouvernement pour la crise à Saïda, une ville "abandonnée", selon elle.
 
Jeudi soir, les partisans du cheikh salafiste Ahmad al-Assir, qui observe depuis plusieurs semaines un sit-in à Saïda afin de protester "contre les armes illégales" du Hezbollah, ont bloqué la...