"Libérez Georges Ibrahim Abdallah", scandaient les manifestants à quelques dizaines de mètres de l'entrée du ministère, brandissant une banderole porteuse du même mot d'ordre.
Engagé auprès du mouvement palestinien radical FPLP (Front populaire de Libération de la Palestine), Georges Ibrahim Abdallah, 59 ans, avait été arrêté le 24 octobre 1984 et condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Day et l'Israélien Yacov Barsimantov.
En mai 2009 --pour la septième fois selon ses sympathisants-- la cour d'appel de Paris avait rejeté la demande de libération conditionnelle du détenu, qualifié d'"activiste résolu et implacable" risquant de reprendre son combat révolutionnaire en cas d'expulsion vers le Liban.
Lors d'une visite officielle en France en février, le Premier ministre libanais Najib Mikati avait demandé aux autorités nationales la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
"Si ce gouvernement veut montrer qu'il est différent du précédent, il doit le prouver par ses actes", a expliqué vendredi Alain Pojolat, militant NPA (Nouveau parti anticapitaliste) et membre du collectif pour la libération du prisonnier libanais de 59 ans, incarcéré à Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
Selon ce comité, M. Abdallah, défendu par l'avocat Jacques Vergès, a déposé en janvier une huitième demande de remise en liberté qui s'est traduite au printemps par son séjour au Centre national d'évaluation (CNE) de Fresnes, passage obligé pour les longues peines qui demandent à sortir de prison.
Au CNE, conseillers pénitentiaires, psychologues, psychiatres procèdent à une évaluation de la "dangerosité" des détenus avant qu'une "commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté" rendent un avis sur la demande de conditionnelle. Un avis que le comité de soutien de Georges Ibrahim Abdallah déplore ne toujours pas connaître.
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