Depuis deux semaines, le régime bombarde nuit et jour les villages sunnites de cette « frontière » par intermittence. Selon les habitants et des commandants rebelles locaux, le but est de les faire fuir vers des agglomérations sunnites plus éloignées, où le régime pourra ensuite utiliser des armes plus puissantes pour les massacrer sans risquer de frapper des alaouites. L’affirmation est impossible à vérifier. Mais le sang coule tous les jours désormais dans la région.
Dans une rue de Haouach balayée par la poussière, plusieurs maisons ont la façade éventrée. Une dizaine au total sont détruites, inhabitables, quatre se sont effondrées. Dans des dizaines d’autres, les murs sont fissurés et les portes et fenêtres ont été soufflées. Selon un responsable local, l’attaque a fait un mort (une jeune femme) et au moins 21 blessés (un homme, huit femmes et 12 enfants), dont quatre sont dans un état critique. Aux funérailles de la jeune femme, dans un petit cimetière battu par un vent brûlant au bord de la seule route goudronnée de Haouach, la foule hurle de colère : « Bachar, on va te tuer! » Dans une rue voisine, une vieille femme vêtue de noir se lamente devant son habitation au bord de l’effondrement : « Je vis seule ici, je n’ai pas d’enfants pour m’aider ! Je ne pardonnerai jamais à Assad. Je veux qu’il parte ! Je veux qu’il parte ! » La foule le jure : « On n’a pas peur ! On défiera la mort, jusqu’au bout ! »
L’armée syrienne semble les avoir pris au mot : Haouach est de nouveau bombardée à la roquette et ciblée par des tirs de mitrailleuse lourde. Sans faire de victimes cette fois, mais la population décide alors de prendre la fuite. Hier matin, selon un commandant rebelle, la ville était totalement vidée de ses habitants.
(Source : AFP)
Ils tentent l'epuration ethnique/confessoinelle mais ca ne reussira pas! simple loi du nombre!
11 h 29, le 21 juillet 2012