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Survivance des écrits

Les êtres meurent, mais leurs écrits les aident à survivre.
Certes, le départ de Ghassan Tuéni est une grande perte pour sa famille, son entourage et le Liban, mais la fin de notre passage sur terre est inéluctable, puisqu’elle est inscrite irrémédiablement dans notre condition humaine. La seule manière de l’affronter demeure la croyance et la foi. Le mystère de la mort n’a été et ne sera jamais rationnellement élucidé, puisque l’avant et l’après restent inconnus et relèvent d’une « autre vie ». Beaucoup de beaux écrits spirituels, poétiques et mystiques, depuis le début de la conscience humaine, ont été publiés à ce sujet pour apaiser notre douleur et atténuer notre peine.
Ghassan Tuéni, en franchissant le mur du silence le 8 juin 2012, entre ailleurs, dans une autre phase qui nous est inaccessible, et ici-bas, une autre étape, qui désormais nous appartient, celle de la mémoire des hommes à travers les souvenirs et essentiellement les écrits qu’il laisse derrière lui.
Maintenant et pour toujours, il devient ses écrits, qu’ils soient politiques ou autobiographiques. C’est pour cela qu’après avoir pleuré l’homme, il faudrait reprendre en profondeur sa pensée. Nous manquons au Liban dramatiquement, de penseurs politiques qui nous guident, et Ghassan Tuéni a réfléchi, à travers ses multiples écrits, une certaine vision du Liban éternel auquel il croit, qu’il a vaillamment défendu et qu’il a voulu transmettre.
Voilà son héritage dont sont dépositaires aujourd’hui sa famille journalistique et sa famille biologique (en y incluant sa seconde épouse qui l’a admirablement accompagné ces vingt dernières années).
L’homme est parti, son œuvre est toujours là car l’esprit de l’homme ne meurt pas. Qu’il soit sous la forme de l’âme ou de la raison, c’est le seul moyen de rester fidèlement reliés à lui.

Bahjat RIZK
Les êtres meurent, mais leurs écrits les aident à survivre.Certes, le départ de Ghassan Tuéni est une grande perte pour sa famille, son entourage et le Liban, mais la fin de notre passage sur terre est inéluctable, puisqu’elle est inscrite irrémédiablement dans notre condition humaine. La seule manière de l’affronter demeure la croyance et la foi. Le mystère de la mort...