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Le Conseil national syrien se réunit pour désigner son nouveau président

Les instances dirigeantes du Conseil national syrien (CNS) se sont réunies samedi à Istanbul pour doter cette principale plateforme d'opposition au régime de Damas d'un nouveau chef après la démission du président sortant Burhan Ghalioun, a constaté un journaliste de l'AFP.

M. Ghalioun, qui avait émergé en octobre comme la personnalité capable de rassembler au sein d'un conseil composé de multiples tendances, a démissionné le mois dernier après avoir été très critiqué pour avoir laissé la confrérie islamiste des Frères musulmans prendre une place trop importante au CNS.

Selon des membres du CNS, le consensus s'est fait pour le remplacer sur le Kurde Abdel Basset Sayda, jugé modéré et "indépendant". Il n'occuperait cependant le poste que trois mois, la présidence devenant tournante.

Les Comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation dans la rue syrienne, ont aussi reproché à M. Ghalioun le manque de coordination entre le CNS et les militants sur le terrain.

Le nouveau président devra avoir un profil acceptable aux yeux de toutes les tendances du CNS (islamistes, libéraux, nationalistes) pour pouvoir accomplir sa mission d'élargir, unifier et rendre enfin efficace la coalition d'opposition, alors que la crise syrienne menace de dégénérer en guerre civile.

Selon plusieurs responsables du CNS, sauf coup de théâtre, un "consensus" a émergé pour désigner président Abdel Basset Sayda, un Kurde membre du bureau exécutif du conseil, considéré comme un homme "conciliant", "honnête" et "indépendant".

"La sélection du président a été basée sur le critère qu'il doit être une personne consensuelle, quelqu'un qui va favoriser le processus de réforme et je pense qu'il (M. Sayda, ndlr) est vraiment le favori dans ce sens", a déclaré Bassma Kodmani, responsable des relations extérieures du CNS.

Mme Kodmani a indiqué que le nouveau président serait probablement élu pour une période de trois mois.

"Il y a un consensus au sein du Conseil qu'il doit y avoir une présidence tournante, donc nous changeons maintenant le président pour les trois mois à venir", a-t-elle dit.

Né en 1956, originaire d'Amouda, ville à majorité kurde du nord-est de la Syrie, et président du bureau des droits de l'Homme au CNS, M. Sayda est docteur en philosophie, exilé de longue date en Suède.

Le prochain président devra réformer le CNS pour en faire un interlocuteur crédible aux yeux des contestataires de l'intérieur qui s'estiment sous-représentés, de l'Armée syrienne libre (ASL) qui gagne des points sur le terrain mais avec qui il n'y a pas de coordination, et de la communauté internationale.

Fin mars, la plupart des opposants syriens avaient reconnu le CNS comme le "représentant formel" du peuple syrien et en avril, à la dernière réunion internationale des "Amis du peuple syrien" à Istanbul, le CNS a été reconnu comme "un représentant légitime de tous les Syriens".

Mais depuis sa création, le conseil est jugé inefficace: pas assez d'aide aux militants, pas ou peu de financement et d'armement pour l'ASL qui pourrait se tourner vers des groupes jihadistes ou étrangers et se couper définitivement de l'opposition politique.
Les instances dirigeantes du Conseil national syrien (CNS) se sont réunies samedi à Istanbul pour doter cette principale plateforme d'opposition au régime de Damas d'un nouveau chef après la démission du président sortant Burhan Ghalioun, a constaté un journaliste de l'AFP.M. Ghalioun, qui avait émergé en octobre comme la personnalité capable de rassembler au sein d'un conseil composé...