Rodrigo de Borja est le neveu et fils adoptif du pape Calixte III, Alphonse de Borja, qui le nomme archevêque de Valence à 25 ans, en 1456, puis cardinal, créant un énorme scandale au Sacré Collège. Vice-chancelier de l’Église romaine, ensuite. En 1468, il est ordonné prêtre, et le 11 août 1492, élu pape. Il a sans doute acheté plusieurs voix. Il prend le nom d’Alexandre VI. Simonie ; corruptions tous azimuts ; pédophilie : Giulia Farnèse n’a que 15 ans et le pape, 58 ; viol et assassinat d’Astorre Manfredi, seigneur de Faenza ; népotisme ; orgies et inceste : la nuit du 31 octobre 1501 reste dans les annales ; six enfants reconnus, et un legs, le pire pour la chrétienté. Même parmi les historiens chrétiens, personne ne défendra véritablement le potentat d’Alexandre VI. Sous son règne, Rome ne connaît ni loi ni divinité, mais l’or, la violence et l’empire de Vénus.
Alexandre VI et sa famille ont été au cœur des romans d’Alexandre Dumas, de Danny Saunders, d’Henri Pigaillem, de Klabund et de Mario Puzo. La chaîne Showtime a diffusé la série The Borgias, créée par Neil Jordan, avec l’immense Jeremy Irons dans le rôle-titre. Une BD en quatre albums a été écrite par Alejandro Jodorowsky et dessinée par Milo Manara. Des jeux vidéo même : Assassin’s Creed II et Assassin’s Creed : Brotherhand mettent en scène Rodrigo Borja et son fils César comme ennemis principaux du héros Ezio Auditore.
Toute une galaxie.
(Source : wikipédia)