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Massacre de Houla: de "forts soupçons" pèsent sur les miliciens pro-régime

Un haut responsable de l'ONU a affirmé mardi avoir de "forts soupçons" sur l'implication des "chabbiba" (miliciens pro-régime) dans le massacre de Houla, au centre de la Syrie.

Selon le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous, "une partie" des 108 personnes tuées à Houla l'ont été par des éclats d'obus et, "parce qu'ils ont été tués par des armes lourdes, le gouvernement (syrien) est sans aucun doute responsable".

"Seul le gouvernement syrien a l'usage de blindés, de canons et de mortiers", a-t-il souligné au cours d'une conférence de presse.

D'autres victimes ont été tuées à l'arme blanche, a-t-il ajouté, "ce qui désigne probablement les chabbiba". "Il y a de forts soupçons que les chabbiba soient impliqués dans cette tragédie à Houla et de fortes rumeurs qu'il soient impliqués dans d'autres cas" de violences en Syrie.

"Je ne vois pas de raison de croire qu'une troisième partie soit impliquée" dans le massacre, a-t-il conclu.

Il a cependant souligné que les observateurs de l'ONU sur place ne menaient "pas une enquête au sens formel" car ils ne disposent pas de spécialistes de médecine légale.

Selon l'ONU, le massacre de Houla a fait au moins 108 morts dont 49 enfants et 34 femmes. Le Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU estime qu'une vingtaine de ces morts peut être attribuée à des tirs d'artillerie et de tanks, les autres victimes ayant été sommairement exécutées.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné dimanche le gouvernement syrien pour le massacre de Houla. Damas a nié toute implication.

Interrogé sur l'idée d'augmenter le nombre des observateurs -- qui sont désormais près de 300 -- M. Ladsous a reconnu qu'elle avait été évoquée par certains pays membres du Conseil. Mais il a estimé qu'il fallait "être prudent" car cela augmenterait les risques, les observateurs étant souvent la cible de tirs quand ils circulent dans leurs véhicules blindés.

Il a fait valoir une nouvelle fois que la présence des observateurs militaires non armés de la MISNUS (Mission de supervision de l'ONU en Syrie) "sauve des vies" en contribuant à "atténuer le niveau de violence" en Syrie et qu'"il n'y a pas d'autre solution" que d'appliquer strictement le plan de paix de Kofi Annan. "Encore une fois, il n'y a pas de plan B", a-t-il affirmé.

Kofi Annan, le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, se trouve actuellement à Damas, où il a rencontré Bachar al-Assad. Lors d'une conférence de presse, il a appelé le président syrien à "agir maintenant" pour mettre fin aux violences.

Un des deux adjoints de M. Annan, le Français Jean-Marie Guéhenno, doit faire le point avec le Conseil de sécurité, mercredi, par vidéoconférence depuis Genève.
Un haut responsable de l'ONU a affirmé mardi avoir de "forts soupçons" sur l'implication des "chabbiba" (miliciens pro-régime) dans le massacre de Houla, au centre de la Syrie.Selon le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous, "une partie" des 108 personnes tuées à Houla l'ont été par des éclats d'obus et, "parce qu'ils ont été...