Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies Hervé Ladsous a ajouté au cours d'une conférence de presse que la Syrie avait refusé de délivrer trois visas à des observateurs internationaux de l'ONU.
"Il y a eu trois refus jusqu'à présent", a-t-il déclaré, sans donner de détails sur les nationalités de ces observateurs ni sur les raisons invoquées par Damas.
Selon des diplomates, le gouvernement syrien rechigne à laisser entrer des citoyens de pays membres du groupe des Amis de la Syrie, qui comprend des pays occidentaux (Etats-Unis, France, Royaume uni, Allemagne) et arabes (Arabie saoudite, Qatar) soutenant l'opposition syrienne.
M. Ladsous s'est déclaré convaincu que le nombre de observateurs déployés -- actuellement de 24 personnes -- "augmentera rapidement dans les deux semaines qui viennent" jusqu'à atteindre à la fin mai les 300 prévus par la résolution de l'ONU qui a établi la Mission de supervision de l'ONU en Syrie (MISNUS).
La composante civile de cette mission devrait comprendre 35 personnes (dont des experts des droits de l'Homme par exemple), qui s'ajouteront aux observateurs militaires non armés, a-t-il précisé.
"Le nombre des observateurs déjà déployés est faible mais ils ont déjà un impact effectif sur le terrain", a estimé M. Ladsous. "Leur présence a un effet atténuateur" de la violence et "pourrait modifier la dynamique", a-t-il ajouté.
Il a cependant appelé "toutes les parties à prendre des mesures supplémentaires pour garantir que la violence sous toutes ses formes cesse".
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