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Syrie: appeler au recours à la force est contre-productif (Moscou)

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a jugé jeudi "contre-productif" d'appeler à un recours à la force autorisé par l'ONU, après que la France eut évoqué cette éventualité et que l'opposition syrienne a réclamé une réunion d'urgence aux Nations unies.

"Je pense qu'il s'agit d'approches contre-productives", a déclaré M. Bogdanov, cité par les agences de presse russes qui l'interrogeaient à ce sujet.

"Il nous semble que le seul moyen d'échapper à la guerre civile, la méthode la plus prometteuse, est un dialogue national" en Syrie, a-t-il ajouté.

"Les questions du cessez-le-feu, du retrait des troupes sont bien sûr importantes par principe, mais elles doivent être accompagnées dans la pratique des questions liées au processus politique", a insisté le vice-ministre.

L'opposition syrienne a réclamé jeudi une réunion d'urgence de l'ONU après le pilonnage de Hama (centre) et au lendemain d'un appel lancé par Paris à faire pression pour l'adoption d'une résolution autorisant l'usage de la force en cas d'échec du plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan.

"Nous demandons une réunion d'urgence afin de voter une résolution d'urgence pour protéger les civils", a affirmé le CNS dans un communiqué, disant faire "porter la responsabilité de ce qui se passe sur le terrain en Syrie à la communauté internationale".

Depuis lundi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une quarantaine de civils ont péri dans des bombardements sur Hama où sont pourtant présents deux observateurs de l'ONU dont la mission a été jusqu'ici dans l'incapacité de faire respecter un cessez-le-feu instauré il y a deux semaines.

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, jugeant le plan Annan "fortement compromis", a affirmé qu'il fallait laisser "une chance" à cette mission "sous condition d'un déploiement rapide des 300 observateurs" prévus par une résolution de l'ONU.

Si la mission ne fonctionne pas, "il faudrait donc, à ce moment-là, passer à une autre étape que nous avons déjà commencé à évoquer avec nos partenaires, sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies", a-t-il précisé.

Le chapitre 7 prévoit un recours à la force en cas de menaces contre la paix.

Cependant, la Russie et la Chine, indéfectibles alliés de Damas, ont par le passé opposé leur veto aux deux projets de résolutions condamnant la répression en Syrie.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a jugé jeudi "contre-productif" d'appeler à un recours à la force autorisé par l'ONU, après que la France eut évoqué cette éventualité et que l'opposition syrienne a réclamé une réunion d'urgence aux Nations unies."Je pense qu'il s'agit d'approches contre-productives", a déclaré M. Bogdanov, cité par les agences de...