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Gaza : l'ONU "extrêmement préoccupée" par les exécutions

Le haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme s'est dit vendredi "extrêmement préoccupé" par les exécutions dans la bande de Gaza, après l'annonce de l'exécution samedi 7 avril de trois hommes.

"Nous sommes extrêmement préoccupés du fait que les autorités de facto à Gaza continuent de prononcer des peines de mort et des exécutions, en particulier en raison du fait que la plupart des condamnations à mort sont prononcées par des tribunaux militaires contre des civils", a déclaré un porte-parole du Haut commissariat, Rupert Colville, au cours d'un point de presse.

"Depuis le début de cette année, les autorités de facto ont prononcé ou confirmé six condamnations à mort, dont l'une a été prononcée par contumace. Trois hommes ont été pendus tôt ce mois-ci (le 7 avril)", a-t-il dit, ajoutant qu'au moins un autre homme attendait son exécution de façon "imminente".

M. Colville a expliqué que le haut commissaire rejetait "l'usage des tribunaux militaires pour juger des civils à Gaza, une pratique qui porte gravement atteinte" au principe d'un "procès équitable".

"Les personnes condamnées à mort doivent avoir la garantie de pouvoir avoir le droit de solliciter la grâce ou la commutation de la peine par un tribunal compétent, indépendant et impartial établi par la loi", a-t-il souligné.

Le porte-parole a par ailleurs indiqué que selon des informations recueillies par le Haut commissariat, les prévenus se voient régulièrement refuser le droit de s'entretenir avec leurs avocats et les jugements rendus par les tribunaux militaires se fondent souvent sur des aveux obtenus sous la contrainte ou la torture.

Il a également déploré le fait qu'en ce qui concerne la peine de mort, les autorités de facto à Gaza utilisent un système judiciaire différent de celui utilisé en Cisjordanie.

Le Hamas a annoncé avoir exécuté samedi 7 avril par pendaison un Palestinien accusé de "collaboration" avec Israël et deux hommes accusés de "complicité de meurtre".

"Au regard de la loi internationale, la peine de mort est considérée comme une forme extrême de punition qui ne doit être imposée que pour les crimes les plus graves, après un procès conforme aux normes internationales", a souligné M. Colville.

"Le Haut Commissaire a déjà exhorté les autorités de facto à Gaza à imposer un moratoire sur les exécutions, et nous réitérons cet appel aujourd'hui", a-t-il conclu.
Le haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme s'est dit vendredi "extrêmement préoccupé" par les exécutions dans la bande de Gaza, après l'annonce de l'exécution samedi 7 avril de trois hommes."Nous sommes extrêmement préoccupés du fait que les autorités de facto à Gaza continuent de prononcer des peines de mort et des exécutions, en particulier en raison du fait que la...