Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

L'ONU attend le feu vert de Damas pour lancer son "plan" humanitaire

Le directeur du Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), John Ging, a expliqué vendredi à Genève que l'ONU attendait le feu vert de Damas pour lancer un vaste plan humanitaire destiné à aider un million de personnes en Syrie pendant six mois.

"Chaque jour est un jour de trop", a déclaré aux médias M. Ging, qui s'exprimait à l'issue de la deuxième réunion du Forum humanitaire sur la Syrie, organisé par l'ONU, la Ligue arabe, l'Organisation de la coopération islamique (OIC) et le Service d'aide humanitaire de la Commission Européenne (ECHO) et qui s'est tenu à huis clos à Genève.

Des opérations d'aide sont déjà en cours, a-t-il expliqué, soulignant le travail réalisé notamment par le Programme alimentaire mondial (PAM).

Le PAM distribue pour l'instant son aide via le Croissant-Rouge syrien et a annoncé vendredi qu'il allait doubler ses capacités pour atteindre désormais 200.000 personnes (par mois).

Les volontaires du Croissant-Rouge syrien sont à l'uvre dans les zones touchées par les troubles, comme la région de Homs. Au cours des deux dernières semaines, ils ont distribué des vivres et d'autres articles de première nécessité à 60.000 personnes dans plusieurs gouvernorats, avec le soutien du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), selon un communiqué de l'organisation basée à Genève.

Pour leur part, les Etats-Unis ont annoncé vendredi qu'ils allaient donner 8 millions de dollars supplémentaires (soit 33 millions au total) pour aider les organisations humanitaires en Syrie.

Mais M. Ging a insisté sur la nécessité de mettre en oeuvre d'une façon "urgente" une réponse à plus large échelle, "plus importante", expliquant que les capacités existantes dans le pays ne sont pas suffisantes pour faire face aux besoins croissants.

"L'ensemble des infrastructures du pays est sous pression", a-t-il relevé.

Un premier forum humanitaire s'était tenu le 8 mars à Genève. Depuis, l'ONU a mené une mission d'évaluation en Syrie, qualifiée de "crédible" par M. Ging et qui a permis d'estimer que près d'un million de personnes ont besoin d'une aide humanitaire dans le pays.

M. Ging a expliqué que l'ONU et ses partenaires humanitaires avaient pu suite à cette mission établir un "plan" humanitaire pour la Syrie qui a été présenté vendredi à Genève et sera mis en place, une fois que Damas aura donné son feu vert.

"Maintenant, c'est une question de mise en uvre du plan", a-t-il déclaré.

Pour financer ce plan, l'ONU aura besoin de 180 millions de dollars (136,4 millions d'euros), en plus des 84 millions de dollars déjà demandés pour aider les réfugiés, a annoncé M. Ging.

Pour l'instant, l'ONU continue d'avoir des "négociations sérieuses" avec les autorités syriennes.

Vendredi, l'ambassadeur syrien auprès de l'ONU à Genève, Faysal Khabbaz Hamoui, a indiqué pour sa part aux journalistes, qu'"il n'y a pas de crise en Syrie".

"Nous ne sommes pas en Somalie", a-t-il lancé.

"Nous allons collaborer", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le directeur général du Service d'aide humanitaire de la Commission Européenne (ECHO), Claus Sorensen, a estimé que la présence de l'ambassadeur syrien au Forum était une "bonne nouvelle".

Il a par ailleurs indiqué que les autorités syriennes avaient envoyé mercredi un courrier au Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCha) dans lequel Damas reconnaît que la Syrie a des besoins humanitaires.

La Syrie est en proie depuis le 15 mars 2011 à une révolte populaire qui s'est militarisée et dont le régime ne reconnaît pas l'ampleur, attribuant les troupes à des "groupes terroristes armés" auxquels il assimile rebelles et opposants.
Le directeur du Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), John Ging, a expliqué vendredi à Genève que l'ONU attendait le feu vert de Damas pour lancer un vaste plan humanitaire destiné à aider un million de personnes en Syrie pendant six mois."Chaque jour est un jour de trop", a déclaré aux médias M. Ging, qui s'exprimait à l'issue de la deuxième...