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Bond de 20% des nouveaux déplacés en 2011, notamment à cause du Printemps arabe

Le nombre des nouveaux déplacés dans leur propre pays en 2011 lors de conflits, guerres ou violences a bondi de 20%, à 3,5 millions, en raison notamment du Printemps arabe, selon des statistiques annuelles publiées jeudi par le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

En revanche, le chiffre global de déplacés s'est réduit en 2011, passant de 27,5 millions à 26,4 millions, selon le HCR qui publie un rapport à ce sujet réalisé par le Centre de surveillance des déplacements intérieurs(IDMC).

Sur les 3,5 millions de nouveaux déplacés, environ "830.000 d'entre eux ont fui l'impact des soulèvements du Printemps arabe", selon le rapport.

En Libye, 500.000 personnes ont ainsi fui les violences. Fin 2011, ils étaient encore 154.000 à ne pas avoir pu rejoindre leur domicile. La répression des révoltes a par ailleurs fait 156.000 nouveaux déplacés en Syrie et 175.000 au Yémen en 2011.

En Syrie, les flux de déplacés se sont poursuivis en 2012. Aussi le nombre de nouveaux déplacés dans ce pays entre mars 2011 et fin mars 2012 s'élève à 230.000, selon la directrice de l'institut IDMC, Kate Halff.

"Bien que les soulèvements du Printemps arabe aient causé d'importants pics de déplacement intérieur, les événements dans d'autres régions, telles que la propagation du conflit armé en Afghanistan et les activités des cartels de la drogue et des gangs paramilitaires en Colombie, ont fait progresser les chiffres" tout comme la famine et les violences en Somalie, a souligné Mme Halff.

En Afghanistan, le nombre de nouveaux déplacés a ainsi bondi de 80% alors que les combats se sont étendus à de nouvelles régions.

Fin 2011, cinq pays comptaient plus d'un million de déplacés, le plus grand nombre se trouvant en Colombie (entre 3,9 et 5,3 millions), en Irak (entre 2,3 et 2,6 millions), au Soudan (2,2 millions), en République démocratique du Congo (1,7 million) et en Somalie (1,5 million).

La Turquie et le Pakistan les ont suivis de près, avec plus de 900.000 personnes déplacées enregistrées dans chacun de ces deux pays.

Le rapport salue en revanche la baisse du nombre de déplacés en Afrique, de 11,1 millions à 9,7 millions, grâce au retour de déplacés en Côte d'Ivoire, au Tchad et en Ouganda.

Contrairement aux réfugiés, les déplacés ne disposent pas de statut juridique spécifique.

"La voix des déplacés intérieurs est souvent oubliée dans les négociations de paix et les intérêts des déplacés intérieurs ne sont pas pris en compte dans les plans de développement de différents Etats", a déclaré le Haut Commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres, au cours d'un point de presse.

"Il est très important que leurs voix soient entendues", a-t-il ajouté.
Le nombre des nouveaux déplacés dans leur propre pays en 2011 lors de conflits, guerres ou violences a bondi de 20%, à 3,5 millions, en raison notamment du Printemps arabe, selon des statistiques annuelles publiées jeudi par le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).En revanche, le chiffre global de déplacés s'est réduit en 2011, passant de 27,5 millions à 26,4 millions,...