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Blocage d'une majorité des militants pro-palestiniens voulant décoller de Genève

Une vingtaine de militants pro-palestiniens ont pu prendre l'avion dimanche à Genève pour Tel Aviv, mais une quarantaine d'autres qui ont été bloqués par la police en ont été réduits à protester, ont affirmé les organisateurs de la campagne "Bienvenue en Palestine".

Quelque 70 personnes avaient réservé leurs places sur le vol de 06H30 (04H30 GMT) mais seuls 25 à 26 d'entre eux ont réussi à embarquer, selon un porte-parole du groupe, le Français Xavier Renou, présent sur place.

La compagnie aérienne à bas prix Easyjet "nous avait invités à ne pas venir" il y a quelques jours, par courriel, proposant de rembourser les intéressés, mais certains n'avaient pas reçu ce message, a-t-il indiqué.

"Des listes avaient été dressées, très vraisemblablement par Israël, qui les a communiquées à la compagnie et à la police pour faire en sorte que nos noms soient vérifiés à notre arrivée" à l'aéroport de Genève-Cointrin, a estimé M. Renou, originaire de la région française de Picardie (nord).

"La plupart d'entre nous y figuraient et ainsi nous nous sommes heurtés à un refus, tandis que certains n'y étaient pas inscrits", et sont passés, a-t-il commenté.

Il leur a été signifié qu'Israël, en tant qu'Etat souverain, avait le droit de demander aux compagnies aériennes de refuser d'embarquer certaines personnes bien identifiées.

Un porte-parole de la police genevoise a affirmé de son côté que seules deux personnes n'avaient pas été autorisées à prendre l'avion.

"Nous ne voulions pas aller en Israël, nous voulions nous rendre en Palestine, ce qui est notre droit reconnu par la loi, un droit protégé par l'ONU", a rétorqué M. Renou.

Selon lui "ce n'est pas le rôle des compagnies (aériennes) de jouer au policier, il leur appartient de vendre les billets, de nous laisser passer et alors il appartient à l'Etat souverain de décider ou non de ne pas nous laisser entrer", a-t-il estimé.

L'objectif de ce groupe de militants, essentiellement des Français et des Suisses, était une fois sur place d'aider à la construction d'une école, de visiter des camps de réfugiés, et un programme destiné à la promotion des femmes, et enfin de participer à la plantation d'arbres.

M. Renou a exprimé la "colère" et la "frustration" de ceux qui avaient été refoulés, avant de quitter l'aéroport peu avant midi (10H00 GMT).

Des centaines de policiers ont été déployés par Israël à l'aéroport Ben GOurion de Tel Aviv, pour intercepter les militants qui seraient passés au travers du filtrage de départ. Selon les organisateurs quelque 1.500 personnes étaient du voyage, dont plus d'un tiers venant de France.

Les militants, originaires pour l'essentiel de pays européens, prévoient de déclarer publiquement leur intention de visiter la Cisjordanie, mais Israël a prévenu qu'elle ne les laisserait même pas arriver.

Air France, Swissair, la compagnie britannique à bas prix Jet2.com et Lufthansa, ont toutes empêché un nombre indéterminé de passagers de prendre l'avion, sous peine, avait prévenu Israël, de devoir les rapatrier aussitôt à leurs frais.

C'est la troisième année que se déroule cette campagne intitulée "Bienvenue en Palestine".

L'objectif des organisateurs de la campagne est de braquer les projecteurs sur le contrôle étroit qu'exerce Israël sur l'accès au territoire palestinien, et de promouvoir la solidarité avec les Palestiniens.
Une vingtaine de militants pro-palestiniens ont pu prendre l'avion dimanche à Genève pour Tel Aviv, mais une quarantaine d'autres qui ont été bloqués par la police en ont été réduits à protester, ont affirmé les organisateurs de la campagne "Bienvenue en Palestine".Quelque 70 personnes avaient réservé leurs places sur le vol de 06H30 (04H30 GMT) mais seuls 25 à 26 d'entre eux ont...