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Messe à Bkerké aux intentions de la France

Le patriarche maronite célébrant hier l’office en l’honneur de la France.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a célébré hier à Bkerké la messe traditionnelle aux intentions de la France, en présence de l’ambassadeur de France, Denis Pietton, et des diplomates et membres du cadre de l’ambassade. Cette messe a été suivie d’un déjeuner donné par l’ambassadeur de France en sa résidence à l’occasion du lundi de Pâques, en présence du patriarche maronite et de nombreuses personnalités.
Dans son homélie prononcée au cours de la messe à Bkerké, Mgr Raï a notamment déclaré : (...) « Nous sommes heureux de maintenir la belle tradition d’offrir la sainte messe du lundi de Pâques aux intentions de la France, peuple et gouvernement. Nous implorons du Christ Ressuscité, pour cette noble nation française, l’abondance des grâces divines, avec les dons de la paix, de la prospérité et de la réussite de tous les efforts déployés pour le bien des Français et de tout être humain. Nous voudrions aussi que cette sainte messe soit une action de grâces que nous rendons au Seigneur avec vous, Monsieur l’Ambassadeur, et avec vos chers collaborateurs, au terme de votre mission diplomatique au Liban. »
« De plus, je voudrais évoquer dans mes prières et devant notre Seigneur les fruits de la visite officielle que j’ai effectuée en France en tant que nouveau patriarche de l’Église maronite, à l’invitation si aimable de M. Nicolas Sarkozy, président de la République, a ajouté Mgr Raï. Qu’il me soit permis ici de remercier encore une fois la France et son cher président pour cette invitation adressée en conformité avec la tradition voulant que le premier déplacement d’un nouveau patriarche maronite ait lieu en France, juste après sa visite au Saint-Siège où il exprime la communion ecclésiastique avec le successeur de Pierre. Je réitère ma gratitude au président Sarkozy pour les insignes prestigieux de Grand-Croix de la Légion d’honneur qu’il m’a gracieusement décernés. »
Et Mgr Raï d’ajouter : « N’est-ce pas avec cette foi inébranlable en l’avenir que nous devons affronter l’effritement du monde qui se produit aujourd’hui sous nos yeux, et tout particulièrement dans la région du Moyen-Orient ? Si les hommes sont tous faits de la même pâte d’argile, ils sont, par conséquent, destinés à vivre ensemble et à s’entraider pour leur bien à tous. Il serait donc antinomique de les séparer par les religions, ou les races, ou même par les confessions comme cela apparaît de se produire au Moyen-Orient. Si les hommes de plusieurs confessions ne peuvent pas forger ensemble un destin commun, ou créer des intérêts qui les réunissent, aucune vie qui vaille la peine ne saurait subsister sur notre terre. C’est pourquoi l’éclatement de l’Orient ou de toute autre région du monde est un danger pour l’avenir même de l’humanité. En revanche, tout rapprochement entre les confessions des mêmes sociétés humaines et politiques constituerait une chance pour cette humanité ainsi que pour son avenir commun. »

Le déjeuner du lundi de Pâques
Par ailleurs, lors du déjeuner donné par l’ambassadeur de France, le patriarche maronite a prononcé une allocution dans laquelle il a notamment déclaré : (...) « Lors de ma visite en France, en septembre 2011, je me demandais avec Monsieur le Président de la République française Nicolas Sarkozy et les hauts responsables : où allait cet Orient avec les péripéties qui se succèdent depuis les événements de l’Irak fragilisant totalement ses citoyens chrétiens, jusqu’aux révolutions plus ou moins sanglantes de la région arabe. Nous étions à la fois enthousiastes pour les nouvelles chances de liberté dans ce monde et inquiets que les cours des choses puissent conduire à des régressions imprévues au niveau des droits fondamentaux des personnes et des communautés. C’est pourquoi nous avons demandé que l’aboutissement de ces révolutions en vienne à favoriser vraiment et sûrement la liberté et la démocratie, pour compenser tant de peines et tant de sacrifices. Nous voulions que la France engage son poids pour aider cette région à aller de l’avant, à progresser dans le sens de l’histoire et non dans le sens contraire. Ainsi nos inquiétudes étaient celles de toute personne désireuse de progrès ferme et durable, et dans cet esprit nous étions sûrs que la France serait comme toujours à nos côtés, qu’elle apporterait son secours d’amitié aux peuples de la région afin de dissiper chez les inquiets toute inquiétude et de promouvoir en Orient toute volonté de consacrer la salutaire coexistence de tous avec tous. »
S’adressant ensuite à l’ambassadeur Pietton, Mgr Raï a déclaré : « Grâce à votre noble personne et à votre mission exceptionnellement réussie au Liban au nom de la France, nous avons été avec tous les Libanais confirmés dans notre amour pour votre pays. Maintenant que vous terminez avec grand succès votre mission diplomatique au Liban, nous vous disons notre grand merci et nous vous souhaitons tout succès dans votre nouvelle charge au Quai d’Orsay. »
Et de conclure : « L’amitié entre la France et le Liban est et restera pour nous tous une constante précieuse, un trésor que nous garderons ensemble et à jamais. »
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a célébré hier à Bkerké la messe traditionnelle aux intentions de la France, en présence de l’ambassadeur de France, Denis Pietton, et des diplomates et membres du cadre de l’ambassade. Cette messe a été suivie d’un déjeuner donné par l’ambassadeur de France en sa résidence à l’occasion du lundi de Pâques, en présence...