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Détroit d'Ormuz: l'Irak travaille "très dur" pour désamorcer les tensions

L'Irak "travaille très dur" avec les Etats-Unis pour tenter d'apaiser les tensions liées à la menace iranienne de fermer le détroit d'Ormuz, dont dépendent en grande partie ses exportations de pétrole, a déclaré dimanche le vice-Premier ministre irakien Hussein Chahristani.


"L'Irak travaille très dur sur le plan politique avec les Etats-Unis et avec l'Iran pour tenter d'éviter" un conflit qui affecterait le détroit d'Ormuz, a-t-il dit dans un entretien à l'AFP. "L'Irak dépend dans une grande mesure de ses exportations via les terminaux du sud qui passent par le détroit d'Ormuz, donc bien sûr nous serions très inquiets. Nous faisons tout notre possible sur le plan politique pour discuter de ce problème, pour désamorcer toute activité militaire dans la zone", a-t-il indiqué.
En cas de fermeture, "cela créerait un grand déficit dans l'offre de brut en provenance de plusieurs pays dont l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Iran lui-même et les Emirats arabes unis. Et nous pensons que le prix du pétrole serait encore bien plus élevé qu'il n'est maintenant", selon lui.


A leur cours actuel, un peu plus de 100 dollars le baril à New York, ces prix sont "raisonnables", a-t-il jugé.
"Les cours du pétrole n'ont pas vraiment gêné la reprise économique dans différentes parties du monde", a souligné M. Chahristani, lui-même un ancien ministre du Pétrole. "Oui, bien sûr, il y a des difficultés économiques en Europe, la crise de l'euro, et ailleurs, mais cela n'est pas dû aux cours du pétrole", a-t-il estimé. "Pour le moment, nous ne voyons ni effet visible du prix du pétrole sur l'évolution économique, ni pénurie d'offre sur le marché", a-t-il ajouté.


L'Irak avait adopté mi-mars une série de mesures visant à diversifier ses voies d'exportation de pétrole pour atténuer les effets d'une potentielle fermeture du détroit d'Ormuz, dont une hausse des exportations transitant par un oléoduc vers la Turquie et celles transportées par camions.


Téhéran, accusé par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme atomique et soumis à des sanctions, a menacé fin décembre de fermer ce passage, par lequel transite 35% du pétrole transporté par voie maritime dans le monde.
Ce détroit stratégique relie le Golfe bordé de riches Etats pétroliers comme l'Arabie saoudite et le Koweït, à la mer d'Oman.


Bagdad a indiqué dimanche que ses exportations avaient atteint en mars leur plus haut niveau depuis 1989 à 71,827 millions de barils.


La vente de pétrole représente environ 90% des recettes budgétaires et les deux tiers du PIB de l'Irak, qui compte beaucoup sur cette manne pour financer sa reconstruction après des décennies de guerre et de sanctions.

L'Irak "travaille très dur" avec les Etats-Unis pour tenter d'apaiser les tensions liées à la menace iranienne de fermer le détroit d'Ormuz, dont dépendent en grande partie ses exportations de pétrole, a déclaré dimanche le vice-Premier ministre irakien Hussein Chahristani.
"L'Irak travaille très dur sur le plan politique avec les Etats-Unis et avec l'Iran pour tenter d'éviter" un...