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Lifestyle - Rencontre

La Gale : mi-Suisse, mi-Libanaise, mi-rap, mi-punk

La rappeuse sera en concert, ce soir, au Metro al-Madina, à Hamra.

Karine Guignard, aka « La Gale », entre Suisse et Liban, rap et punk.

Elle incarne toutes les contradictions de son époque.
Née en Suisse, d’une mère libanaise originaire de Falougha (Mont-Liban) et d’un père vaudois, Karine Guignard, aka « La Gale », a le cœur d’une Orientale, la détermination d’une Occidentale, le franc-parler d’une punk, la colère d’une rappeuse et le look d’une rockeuse. Une « hybride » socio-musicale qui provoque et intrigue tous ceux qui croisent son chemin.


« Quand je suis en Suisse, je me sens forcément plus libanaise, mais quand je suis ici, à Beyrouth, c’est mon côté occidental qui remonte, surtout au niveau professionnel », raconte « La Gale », fraîchement arrivée à Beyrouth, en provenance de Lausanne.


Le Liban, « La Gale » y a posé ses pieds pour la première fois en 1991. « C’était juste à la fin de la guerre, tout était détruit, je n’avais que huit ans. Ma mère n’avait pas visité son pays depuis qu’elle l’avait quitté en 1976-77. On y est resté un mois et puis on est rentré en Suisse. »


À Lausanne, la jeune rappeuse « vagabonde » d’une école à l’autre. Elle fait les Arts déco pendant trois mois, puis de la musicothérapie pendant un an. « Ensuite, j’ai enchaîné plein de petits boulots à gauche et à droite avant de suivre une formation d’ingénieure du son et technicienne du spectacle, dit-elle. C’est l’un de mes métiers actuels. »

 


Ayant plongé dans le monde de la musique sur scène dès l’âge de 15 ans, « La Gale » cherche à s’affirmer tantôt dans le rock, tantôt dans le punk. « Ça allait dans tous les sens, confie-t-elle. Quand tu es gamin, tu ne cherches pas forcément à t’affirmer, tu veux juste faire partie d’un groupe et monter sur scène. » « Maintenant, quand je suis chez les punks on me dit que je suis rappeuse et quand je suis chez les rappeurs on me dit que je suis punk. À me voir, les gens pensent que je suis rockeuse, juste à cause de mon style vestimentaire, dit-elle avec un demi-sourire. Où que j’aille, je suis une étrangère, une “alien”... Mais je le cherche aussi. »


C’est grâce à son deuxième voyage au Liban, en 2002, que Karine commence à y voir plus clair. « C’est là où tout a été décidé par rapport à ce que je veux faire dans la vie, révèle la jeune rappeuse aux grands yeux noirs. J’ai été introduite dans le milieu du rap libanais et on a commencé à faire des projets ensemble à partir de 2005-2006. »
Karine devient... « La Gale ». Sur scène, elle est contagieuse et sans répit. Avec ses textes enflammés et des instrumentations à la fois « lourdes », dixit l’artiste, et groovy, elle dépeint les injustices de ce monde, du contrôle social à la discrimination raciale. « Un univers à la fois sombre et énervé, tendu, sur le fil du rasoir. »


« Au niveau de la musique, c’est clair que j’ai été influencée par mes racines, car j’écoute de la musique arabe depuis que je suis dans le ventre de ma mère, dit-elle. Feyrouz, Farid el-Atrache, Asmahane, Joseph Azar et Wadih el-Safi étaient les grands maîtres à penser de la collection de cassettes audio de ma mère. »


Mais sous sa « carapace hard-core » et ses tatouages qu’elle exhibe sans gêne, se cache une Karine sensible, qui « pleure devant les films tristes ». « En tant que femme, tu te protèges comme tu peux. Dans mon travail, je suis tout le temps amenée à travailler avec des hommes. À un moment donné, les trucs de séduction tu dois les laisser de côté, sinon tu ne travailles plus et tu te perds », lâche-t-elle.


Une philosophie qui semble porter ses fruits. Avant même la sortie de son premier album solo, prévue dans quelques semaines, « La Gale » figure déjà à l’affiche de deux films : De l’encre, un drame musical réalisé par les leaders du groupe de rap, « La Rumeur », et Opération Libertad de Nicolas Wadimoff.

 

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« La Gale » sera en concert ce soir au Metro al-Madina, au sous-sol de l’immeuble Saroulla, Hamra, à l'initiative de l'ambassade suisse au Liban.
Pour plus d’informations sur l’événement, appeler le 76-309363 ou le 01-753021.

Elle incarne toutes les contradictions de son époque.Née en Suisse, d’une mère libanaise originaire de Falougha (Mont-Liban) et d’un père vaudois, Karine Guignard, aka « La Gale », a le cœur d’une Orientale, la détermination d’une Occidentale, le franc-parler d’une punk, la colère d’une rappeuse et le look d’une rockeuse. Une « hybride » socio-musicale qui provoque et...

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