Côté interventions il y a eu, bien évidemment la présentation de la présidente de la séance, Thérèse Doueihy, qui a donné un aperçu de l’impressionnant parcours de cet homme aux multiples talents, avant que Boutros Labaki n’évoque, dans le détail, les souvenirs de l’étudiant qu’il a été d’abord, marqué par ce professeur d’économie si particulier, du collègue par la suite et, évidemment, les projets et réalisations si importantes et indispensables pour le pays, de cet homme de science qui fait si bien parler les chiffres.
Dans son intervention, Robert Kasparian a mis l’accent sur l’importance de la statistique dans la planification et le développement d’un pays. Chose qui lui tient particulièrement à cœur. Pour lui, sans statistique, un État n’a pas d’identité. Cette science constitue l’un des trois piliers d’une nation, les deux autres étant le pouvoir armé et la justice. Puis il devait évoquer le développement de cette discipline au Liban soumise au pouvoir pour des raisons strictement politiques et livrer quelques réflexions sur les rapports de la statistique au confessionnalisme et à la démocratie, insistant sur la nécessité de l’indépendance de cette science et le besoin de créer un Conseil national de la statistique. Projet prématuré, semble-t-il. C’est le Dr Georges Abi Saleh, secrétaire du Mouvement culturel d’Antélias, qui devait remettre à Kasparian l’écusson représentant l’emblème du mouvement.
Les témoignages
Rien d’étonnant que cet hommage ait été différent avec une assistance composée de personnalités venues à titre tout à fait personnel, d’amis, de collègues, d’anciens étudiants, de parents, c’est évident, mais surtout ces frère et neveux, grands chefs d’entreprise ou hommes d’affaires plutôt occupés, venus exprès qui de Genève, qui de Paris ou des États-Unis, le temps d’un jour ou d’un week-end, pour prendre part à cette cérémonie importante pour eux à plus d’un titre et pour témoigner.
Ce volet de témoignage a été à la fois instructif, agréable et émouvant. Des témoignages se sont succédé sans se ressembler avec : Albert Dagher, professeur d’université qui ne dissocie pas le nom de Robert Kasparian de celui du Liban, et pour cause ; Sami Karkaby, l’ami spéléologue qui, projection à l’appui, a raconté l’aventure de Jeïta en compagnie de Kasparian, Ghorra, Khawam, Farra, mais d’autres grottes aussi. Laurent Delifer, le neveu venu de loin, a, lui aussi, voulu rendre hommage à cet oncle qui a fait découvrir et aimer le Liban à la bande de neveux et nièces constitués alors en « club à tonton », ce tonton qui aura été une véritable école pour eux comme pour Mona Moukarzel, cette marcheuse s’exprimant au nom du club « Liban à petits pas » (fondé par Édouard Sauma) à qui Robert Kasparian a souvent servi de guide pour découvrir le pays, comme il l’a également fait pour ses amis et ses propres enfants, et c’est Lila, sa fille, qui a évoqué ce volet de souvenirs. Tous en tout cas ont illustré leurs propos de projections qui ont fait voyager le public dans une nature belle entre toutes, encore protégée de la civilisation dévastatrice.
M. C.
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