À 11h00 précises heure locale, le pays s’est figé. La minute de silence a été observée dans tout le royaume, en Wallonie francophone comme en Flandre néerlandophone. Les églises catholiques ont ensuite sonné le glas. Pour cette journée de deuil national, les drapeaux de tous les bâtiments officiels mais aussi des ambassades ou des institutions européennes étaient en berne et le resteront toute la journée aujourd’hui.
L’émotion était particulièrement intense aux écoles primaires de Heverlee et de Lommel où étaient scolarisés les 46 enfants qui se trouvaient dans l’autocar. Des membres des familles royales belge et néerlandaise ont d’ailleurs prévu de se rendre dans les deux établissements mercredi prochain, à la demande des parents des victimes, pour une cérémonie d’hommage.
À Bruxelles même, le Premier ministre Elio Di Rupo s’est recueilli dans la cour du siège du gouvernement avec les membres de son cabinet et de l’administration. Pendant une minute, la capitale s’est immobilisée, les bus, trams et métros stoppant leur moteur et les usagers interrompant leurs conversations. Près de la Grand-Place, la petite statue du Manneken Pis, symbole de la ville, portait un brassard noir.
Peu avant le recueillement des Belges, les deux avions C-130 transportant les corps des 28 victimes ont atterri sur la base militaire de Melsbroek, près de Bruxelles, et les effets personnels des victimes décédées ont suivi dans un troisième vol. Également, six vols d’avions médicaux étaient attendus dans la journée pour transporter 14 blessés, qui seront soignés à l’hôpital de Louvain. Quatre enfants resteront cependant hospitalisés en Suisse jusqu’à ce que les médecins jugent leur état satisfaisant pour assurer leur transport.
Pendant ce temps, la police poursuivait en Suisse l’enquête pour déterminer les causes de l’accident. Concernant l’hypothèse, évoquée dans la presse, que le chauffeur avait voulu enclencher un DVD juste avant le drame, le chef de la police locale a indiqué qu’il n’allait pas s’exprimer là-dessus. Toutefois, l’autopsie réalisée sur le corps du chauffeur n’a pas révélé de trace d’alcool et n’a pas permis d’étayer l’hypothèse d’un malaise, a annoncé hier la justice helvétique.
(Source : AFP)