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Plainte palestinienne en Israël contre des prélèvements ADN sur les détenus

L'Autorité palestinienne a saisi la Cour suprême israélienne à propos de prélèvements ADN réalisés contre leur gré sur des Palestiniens détenus par Israël, a annoncé jeudi le ministre palestinien chargé des Prisonniers, Issa Qaraqaë.

Par ailleurs, l'état de santé de la détenue palestinienne Hanaa Chalabi, en grève de la faim depuis 29 jours contre son maintien en détention administrative, "continue à se dégrader mais elle est déterminée à poursuivre sa grève", a affirmé M. Qaraqaë.

"Nous avons saisi hier (mercredi) la Cour suprême israélienne contre les traitements humiliants infligés à nos prisonniers", a déclaré le ministre à l'AFP.

"Dans la prison de Chatta (nord d'Israël, NDLR), des soldats ont fait irruption dans les cellules, ont menotté les détenus et leur ont pris des échantillons de cheveux ainsi que de salive en leur mettant des cotons-tiges dans la bouche", a affirmé M. Qaraqaë.

"Ces mesures sont illégales et contraires à toutes les normes internationales, y compris l'éthique médicale, et constituent une violation de l'intimité des prisonniers", a-t-il estimé lors d'une conférence de presse.

"Nous avons demandé à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de publier une déclaration condamnant ces mesures", a-t-il dit.

Interrogée, l'administration pénitentiaire israélienne a affirmé que ces procédures relevaient de la police.

"Afin de développer notre base de données ADN et de médecine légale, nous sommes actuellement en train de prélever l'ADN des prisonniers qui ont été condamnés et purgent des peines de prison", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld.

"C'est une nouvelle politique qui est appliquée en 2012", a-t-il expliqué, précisant qu'elle concernait "toutes les personnes condamnées".

Plus de 4.000 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, la plupart pour des motifs de sécurité, selon le ministère palestinien des Prisonniers.

La détenue en grève de la faim Hanaa Chalabi "refuse tout contact avec les médecins de sa prison et tout examen médical qui ne soit pas conduit par une commission médicale extérieure à la prison" a indiqué M. Qaraqaë.

L'association Médecins pour les droits de l'Homme-Israël (PHR-Israel) a indiqué dans un communiqué que Mme Chalabi avait "exigé de n'être examinée que par un médecin indépendant de PHR-Israel", qui lui a rendu visite les 8 et 12 mars.

La médecin a constaté "une atrophie musculaire et un amaigrissement avancés", ainsi qu'"une réduction significative de la glycémie, d'un grave étourdissement et de graves douleurs musculaires", selon le texte, précisant qu'elle avait "commencé à recevoir des sels minéraux sous forme liquide mais refusé toute autre traitement".

Arrêtée le 16 février dans le nord de la Cisjordanie, Hanaa Chalabi avait recouvré la liberté en octobre à la faveur d'un échange de 1.027 prisonniers palestiniens, dont 27 femmes, contre le soldat israélien Gilad Shalit, détenu pendant plus de cinq ans par le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza.
L'Autorité palestinienne a saisi la Cour suprême israélienne à propos de prélèvements ADN réalisés contre leur gré sur des Palestiniens détenus par Israël, a annoncé jeudi le ministre palestinien chargé des Prisonniers, Issa Qaraqaë.Par ailleurs, l'état de santé de la détenue palestinienne Hanaa Chalabi, en grève de la faim depuis 29 jours contre son maintien en détention...