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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Le massacre d’Afghans par un soldat US fait toujours des remous

Des inconnus ont attaqué hier une délégation chargée par le gouvernement afghan d’enquêter sur le massacre de 16 civils par un soldat américain dans le Sud, tuant un soldat et blessant un policier, selon le gouvernement.
La délégation a été attaquée dans le district de Panjwayi, bastion taliban de la province de Kandahar où, dimanche avant l’aube, un soldat américain de la force de l’OTAN (ISAF) avait quitté sa base lourdement armé et abattu les occupants de trois maisons de villages alentour, dont neuf enfants et trois femmes, avant de brûler leurs corps, de revenir à la base et de se rendre. « Au moins un ennemi s’était caché. Il a ouvert le feu lorsque la délégation est arrivée. Un soldat a été tué et un policier blessé », a déclaré le porte-parole du ministère afghan de l’Intérieur Sediq Sediqqi. Par le terme d’« ennemi », les autorités afghanes désignent habituellement les talibans. Lundi déjà, les rebelles avaient juré de venger « chacun des morts » tués dimanche par « les sauvages malades mentaux américains ». Une partie de la délégation est toutefois restée sur place pour enquêter sur le massacre, a indiqué un de ses membres.
Parallèlement, à Jalalabad, quelque 400 étudiants ont défilé pendant deux heures dans le calme avant de se disperser sans incidents. « Le jihad (guerre sainte) est le seul moyen de bouter les envahisseurs américains hors d’Afghanistan », pouvait-on lire sur une des nombreuses pancartes brandies par la foule.
Les manifestants de Jalalabad ont notamment réclamé que le coupable du massacre soit jugé publiquement en Afghanistan, comme le Parlement afghan l’avait « fermement demandé » aux Américains la veille. Washington y a opposé une fin de non-recevoir, indiquant que le soldat serait poursuivi par la justice militaire américaine. Il encourt la peine de mort en cas de condamnation, a précisé le secrétaire à la Défense Léon Panetta. Le président américain Barack Obama a également assuré hier que le soldat américain serait jugé « avec toute la sévérité de la loi ».
Toujours à Washington, le département d’État a expliqué que les États-Unis restaient « préoccupés » par la possibilité que la tuerie déclenche un mouvement de protestation semblable à celui qui avait suivi l’incinération des corans par des soldats américains fin février dans leur base de Bagram, au nord de Kaboul. Cet acte, jugé blasphématoire, avait déclenché de violents rassemblements antiaméricains qui avaient fait près de 40 morts dans le pays.
Enfin, l’Iran a réagi hier au massacre de dimanche en condamnant les « crimes » commis par les forces américaines en Afghanistan et en demandant leur retrait rapide du pays.

          (Source : AFP)
Des inconnus ont attaqué hier une délégation chargée par le gouvernement afghan d’enquêter sur le massacre de 16 civils par un soldat américain dans le Sud, tuant un soldat et blessant un policier, selon le gouvernement.La délégation a été attaquée dans le district de Panjwayi, bastion taliban de la province de Kandahar où, dimanche avant l’aube, un soldat américain de...

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