L’accent a été mis sur l’implication de mafias organisées dans le trafic humain. « Des richesses colossales sont ainsi bâties sur le dos des victimes », a accusé le responsable des relations publiques au sein des FSI, le colonel Joseph Moussallem. « Ces victimes peuvent être des femmes obligées de se prostituer, des employées de maison forcées à travailler ou des enfants poussés à la mendicité », a-t-il indiqué.
Le colonel Moussallem a ainsi dénoncé « les agressions physiques et psychologiques » pratiquées par ces mafias contre leurs victimes, « au détriment de la dignité humaine ». « Des atteintes qui peuvent mener à la mort physique ou morale », a-t-il précisé.
Le général Rifi a, de son côté, insisté sur le caractère multinational des mafias impliquées dans le trafic humain. « Multinationales dont l’action est facilitée par la mondialisation », a-t-il estimé. Et d’indiquer qu’après s’être illustrées dans le trafic de drogue, dans la prostitution, dans le trafic humain et dans le trafic d’organes, « ces mafias sont aujourd’hui de plus en plus fortes, car elles ont renforcé leurs assises géographiques et politiques ». « Elles ne sont plus très loin des décisions politiques internationales et du monde des renseignements », a-t-il affirmé. Le général Rifi a également observé que « le trafic humain est l’une des sources de revenus les plus importantes du crime organisé ». Il a enfin souligné la nécessité pour les États de coopérer pour lutter ensemble et avec la communauté internationale contre le trafic humain. En conclusion, le général Rifi a mis l’accent sur « la détermination du Liban à lutter contre le fléau, dans le respect des normes et des conventions internationales ».