Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Primaires US

Les candidats républicains comptent sur le « Supermardi » pour se relancer

Mitt Romney a remporté de justesse le scrutin dans les deux États du Michigan et de Washington.
Les candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de novembre comptent sur le « Supermardi » de demain pour reprendre de l’élan dans une course acharnée au sein d’un parti plus divisé que jamais : d’un côté, le modéré Mitt Romney peine à convaincre la base conservatrice, et de l’autre, le chrétien ultraconservateur Rick Santorum se présente comme une solution de rechange plus musclée.
Le « Supermardi », avec ses 10 États et plus de 400 délégués à la clé – sur les 1 144 nécessaires pour décrocher l’investiture – est un enjeu sérieux pour les candidats. Parmi ces États, la Géorgie et ses 76 délégués, l’Ohio (66 délégués) et le Tennessee (58 délégués) sont les plus importants. Outre l’Ohio, la Géorgie et le Tennessee, les électeurs républicains voteront aussi demain en Virginie, dans l’Oklahoma, le Massachusetts, l’Idaho, le Dakota du Nord, l’Alaska et le Vermont.
En Géorgie d’ailleurs, Newt Gingrich, ancien élu de cet État, semble en mesure de s’imposer avec une avance d’une bonne dizaine de points de pourcentage sur MM. Santorum et Romney, selon un sondage du site RealClearPolitics. M. Gingrich s’est du reste affirmé hier matin sur CNN « très confiant ». « Nous allons remporter une victoire décisive » en Géorgie, a-t-il assuré.
Pour sa part, Mitt Romney s’est sorti d’un mauvais pas mardi dernier en remportant – avec une faible marge sur Rick Santorum – le scrutin dans son État natal du Michigan. Une défaite dans l’État où il a passé sa jeunesse et où son père a été gouverneur aurait été un sérieux camouflet. Et dans l’État de Washington, il a remporté 37,6 % des suffrages, distançant M. Santorum qui, avec 23,8 %, a aussi été devancé par l’isolationniste Ron Paul (24,8 %), Newt Gingrich, l’ex-président de la Chambre des représentants, ne recueillant que 10,3 %.
Mais même s’il sait qu’il devrait aussi pouvoir compter demain sur une très large victoire dans le Massachusetts (41 délégués) dont il a été gouverneur, ces récentes victoires n’ont pas suffi à donner à M. Romney les clés de l’investiture républicaine.
Dès le lendemain de sa défaite dans le Michigan, Rick Santorum a de son côté harangué ses partisans : « Nous venons de donner à Mitt Romney du fil à retordre dans son État (natal) et maintenant nous sommes là pour une longue et importante bataille. » Dans l’Ohio, qui est aussi un des États-clés pour la présidentielle de novembre, le duel entre Romney et Santorum s’annonce donc des plus féroces. En tant qu’ancien sénateur de l’État voisin de Pennsylvanie, Rick Santorum y est considéré comme un connaisseur des problématiques d’une région en pleine reconversion industrielle. Selon une moyenne de sondages récents réalisée par RealClearPolitics, Rick Santorum y dominait son rival avec 34 % des intentions de vote, contre 31,3 %. Newt Gingrich était, lui, crédité de 15,7 % des intentions de vote et Ron Paul de 12 %. Mais fort de son confortable trésor de guerre, le candidat Romney s’employait à remonter la pente en inondant les écrans de télévision de spots, aidé d’une campagne à l’organisation bien huilée.
Toutefois, dans cette bataille sans merci, les candidats exposent leurs faiblesses. Ses critiques reprochent souvent par exemple à Mitt Romney, qui a un jour proposé à l’un de ses opposants un pari à 10 000 dollars et qui a affirmé lors d’un discours que sa femme conduisait « deux Cadillac », d’être coupé de la réalité économique du pays. Rick Santorum, un chrétien ultraconservateur qui s’oppose farouchement à l’avortement, à la contraception et au mariage homosexuel, effraie de son côté les centristes. Ces questions sociales controversées lui ont déjà coûté les voix de républicains qui doutent de sa capacité à rassembler suffisamment d’électeurs centristes pour battre Barack Obama en novembre.

(Source : AFP)
Les candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de novembre comptent sur le « Supermardi » de demain pour reprendre de l’élan dans une course acharnée au sein d’un parti plus divisé que jamais : d’un côté, le modéré Mitt Romney peine à convaincre la base conservatrice, et de l’autre, le chrétien ultraconservateur Rick Santorum se présente...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut