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CD, DVD - Un peu plus de...

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe

Woody Allen en spermatozoïde est une image inoubliable. Nous sommes en 1972. Quelques années après la révolution sexuelle de la fin des années 60. On se sent bien, les gens se libèrent du carcan social. Finis la morale bourgeoise, les préjugés d’une société bien pensante. On parle de sexe, on chante le sexe, on filme le sexe, on « fait » le sexe. Les femmes s’émancipent. On ne couche plus pour procréer ni dans un cadre conjugal. On se fait plaisir. On désire et on l’assume. Gainsbourg va et vient entre les reins de Bardot puis de Jane. Emmanuelle passe en salle. Marlon Brando danse son dernier tango à Paris.
Et puis, petit à petit le conservatisme reprend sa place. On censure, se tait. La génération sida se retrouve privée de libertés. On condamne, on se fait piéger par les tabous. Et ça continue. Pour faire avant-gardiste, on a opté pour le porno chic, le trash dans la pub, dans les shoots de mode, la provocation de certains photographes. Oui, mais non. Montrer un corps nu sur une affiche pour promouvoir un parfum n’a rien de particulier, ni de subversif. C’est juste une pub qui marchande le plus souvent le corps de la femme. Une objectivation ultrasexiste. Ce n’est pas ce qui arrangera la communication entre les générations. On parle de sexe avec ses amis. Très rarement avec ses parents. En tout cas, pas souvent au Liban. Quelques mères et pères (rarement) ouvrent le sujet avec leur progéniture. Fais attention. Tu es trop jeune. Pas le premier soir. Utilise des préservatifs. Heureusement que les copains et les copines sont là. Même avec pudeur, il est possible de parler de tout. Nous sommes au XXIe siècle voyons. Parler des techniques, des positions et des expériences n’est plus tabou. Mais certains sujets ne s’abordent toujours pas. Et quand bien même une femme décide de s’amuser, d’accrocher à son tableau de chasse plusieurs amants, de jongler avec les hommes à l’instar de l’autre sexe, elle se fera traiter le plus souvent de pute. Généralement par les autres femmes. Parce qu’il n’y a rien de pire qu’une femme pour en juger une autre. Ce n’est pas le porno qui rendra service aux hommes dont l’instinct de supériorité et la vanité sexuelle sont flattés par la plupart des films du genre. Et heureusement, une fois de plus, qu’il y a les ami(e)s pour apprendre, comprendre, en rire. Et heureusement qu’il y a les magazines. Euh... C’est une blague. Il y a quelque chose de particulièrement étrange dans les magazines qui parlent de sexe. Il y a d’abord les titres des articles, toujours mis en exergue sur la couverture. Le point G, comment le trouver ? La bisexualité, une nouvelle tendance. L’éjaculation précoce, un mal qui se soigne. La chirurgie plastique du sexe féminin, une nouvelle tendance. Les jeux sexuels, une nouvelle tendance. L’orgasme féminin, un tabou qui tombe. Des tendances qu’on a du mal à comprendre. Surtout que les magazines, à l’instar des autres médias comme la télé, Internet ou la publicité, poussent les lecteurs/spectateurs à reproduire sans s’en rendre compte des comportements stéréotypés plutôt que des attitudes naturelles et personnelles. Notre conjoint, comment le rendre accro de nous ? Comment être sexuellement attirante. Quoi faire pour séduire l’homme de sa vie ou d’une nuit. Redonner du piquant à sa vie sexuelle en 5 leçons. Dans le genre figé, on ne fait pas mieux. Dans le genre irréaliste, c’est pas mal non plus. Va pour le cliché. Tous les hommes sont pareils. Ils réagissent tous de la même façon. Et, de toutes les manières, l’entente sexuelle de deux personnes repose souvent sur les épaules des demoiselles. Comment l’allumer sans passer pour une pétasse. Le plaisir féminin, avant tout. Messieurs, quelques conseils pour satisfaire votre partenaire. Shoot me. Shoot us.
Résultat des cours(es), une quantité considérable de mensonges propagés sur la sexualité. Mais alors, on fait comment ? On fait comment dans une société comme la nôtre où la culpabilité ancestrale est posée sur les épaules des femmes ? Eh ben, on essaye d’en parler. Au téléphone, quand on prend un verre, en voiture, à la plage après trois verres de rosé. Autour d’un déjeuner dans la cuisine du bureau. Avec les collègues plus jeunes, moins jeunes, celles et ceux qui ont de sacrées histoires à raconter. Tout simplement. Comme ça, parler de cul, en mangeant une loubieh wou riz.
Woody Allen en spermatozoïde est une image inoubliable. Nous sommes en 1972. Quelques années après la révolution sexuelle de la fin des années 60. On se sent bien, les gens se libèrent du carcan social. Finis la morale bourgeoise, les préjugés d’une société bien pensante. On parle de sexe, on chante le sexe, on filme le sexe, on « fait » le sexe. Les femmes s’émancipent. On ne couche plus pour procréer ni dans un cadre conjugal. On se fait plaisir. On désire et on l’assume. Gainsbourg va et vient entre les reins de Bardot puis de Jane. Emmanuelle passe en salle. Marlon Brando danse son dernier tango à Paris. Et puis, petit à petit le conservatisme reprend sa place. On censure, se tait. La génération sida se retrouve privée de libertés. On condamne, on se fait piéger par les tabous. Et ça continue. Pour...
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Excellent!

Marie-Jeanne Schoueri

15 h 45, le 25 février 2012

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Commentaires (1)

  • Excellent!

    Marie-Jeanne Schoueri

    15 h 45, le 25 février 2012

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