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Liban - Crise

Charbel Nahas charge Bassil de transmettre sa démission à Mikati

Le ministre du Travail Charbel Nahas s’est abstenu de remettre sa démission en main propre au chef du gouvernement Nagib Mikati. Il a chargé son collègue de l’Énergie, Gebran Bassil, de le faire. La démission a aussitôt été acceptée par le
président Michel Sleiman et M. Mikati.
Mettant un terme à près de 36 heures de tergiversations inutiles, le ministre du Travail Charbel Nahas a fini par transmettre officiellement hier soir sa démission au chef du gouvernement Nagib Mikati, après l’avoir mise, mardi matin, à la disposition du chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun. Mais M. Nahas s’est abstenu de remettre sa démission en main propre au Premier ministre. Il s’est contenté de charger son collègue aouniste de l’Énergie et de l’Eau , Gebran Bassil, de le faire. M. Bassil a été reçu hier soir à 21 heures par M. Mikati à cet effet. La démission a aussitôt été acceptée par le président Michel Sleiman et le chef du gouvernement.
L’intérim du ministère du Travail sera assuré par Nicolas Fattouche. La question qui se pose dans l’immédiat est de savoir si ce dernier signera, avant la séance parlementaire de ce matin, le fameux décret sur les indemnités de transport que Chabel Nahas refusait de signer, ce qui a abouti à sa démission après avoir été pratiquement lâché par Michel Aoun. Le Premier ministre, rappelle-t-on, insiste pour que le décret en question soit signé avant que la proposition de loi sur les indemnités de transport soit débattue au Parlement. C’est donc ce matin que M. Fattouche devrait signer le décret. À défaut, la proposition de loi sera retirée de l’ordre du jour de la séance parlementaire d’aujourd’hui.
En tout état de cause, le « cas » Charbel Nahas a été largement commenté hier par les forces du 14 Mars, qui surveillent de près les moindres dérapages de l’exécutif. Elles ont affirmé qu’il s’agit là d’un échec supplémentaire qu’il faut attribuer à « ce gouvernement hétéroclite ».
Ainsi, le député du bloc du Futur, Jean Oghassabian, a estimé non sans ironie que « la démission du ministre Charbel Nahas ne changera pas grand-chose à la gestion de ce gouvernement qui, avec ou sans lui, reste un modèle d’échec et de corruption ». Et de se demander « s’il est permis de mêler les questions relatives à la subsistance des citoyens aux jeux des intérêts et des transactions politiques ». Selon lui, les deux propositions de lois présentées par les députés Nabil de Freige et Ibrahim Kanaan pour régler la crise des indemnités de transport « ne passeront pas au Parlement aujourd’hui (hier) ». Il a évoqué la possibilité de les transmettre aux commissions parlementaires concernées. Le député, qui rejoint l’avis d’autres parlementaires de son bord, a mis en garde contre le caractère non constitutionnel de l’adoption de l’une des deux propositions de lois.
À son tour, le député du même courant, Moustapha Allouche, s’est attaqué à Michel Aoun, qu’il a accusé de chercher à monnayer la démission de son poulain, « puisqu’il ne cède rien sans contrepartie. Par conséquent, il tentera d’exploiter cette affaire jusqu’au bout », a-t-il dit.
Le député Jamal Jarrah n’a pas été plus tendre à l’égard du camp adverse, considérant que Michel Aoun voudra certainement « troquer » la démission du ministre du Travail contre des privilèges dans le dossier des nominations, notamment au niveau de la désignation du président Conseil supérieur de la magistrature.
Le député Kazem el-Kheir, également du bloc du Futur, a interprété la démission de Charbel Nahas comme étant « un lâchage » de son parrain politique, Michel Aoun, qui aurait été pressé par le Hezbollah dans cette direction.
Mettant un terme à près de 36 heures de tergiversations inutiles, le ministre du Travail Charbel Nahas a fini par transmettre officiellement hier soir sa démission au chef du gouvernement Nagib Mikati, après l’avoir mise, mardi matin, à la disposition du chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun. Mais M. Nahas s’est abstenu de remettre sa démission en main propre au Premier...

commentaires (6)

"Much clownerie" dans la politique servie à ce pays. Il ne mérite pas tant.

Halim Abou Chacra

05 h 10, le 23 février 2012

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Commentaires (6)

  • "Much clownerie" dans la politique servie à ce pays. Il ne mérite pas tant.

    Halim Abou Chacra

    05 h 10, le 23 février 2012

  • Avec des "Orangés" pareils, Ab uno disce omnes ou qu'un seul vous apprenne à les connaître tous : ces "sacrés ministrés" !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    04 h 39, le 23 février 2012

  • bon debarras! Mr. Nahas a evidemment ete sacrifie par son superieur impuissant afin de ne pas se montrer vaincu mais c est une victime consentante. Comme toujours GMA et son parti ont perdu la face, se Sont ridiculises et ont fini par plier, comme qui dirait "much ado about nothing"!

    Jureidini Youmna

    02 h 47, le 23 février 2012

  • M. Nahas a été assassiné politiquement, par son idole, pour des siècles et des siècles Amen!

    Pierre Hadjigeorgiou

    02 h 11, le 23 février 2012

  • La demission responsable est un honneur qui n'appartient qu'a la race des grands de ce monde,tellement rares sont-ils!!!!!!Mr Nahass a reussi avec grandeur a sauver ses principes tout en permettant au clan qui l'a soutenu jusqu'au bout de continuer une bataille qui portera a jamais ses empreintes.Tout changement apres des annees de delinquance necessite des sacrifices dignes de grands strateges en vue de grandes causes........

    sylvie.baaklini

    00 h 31, le 23 février 2012

  • - - Ce n'est pas Charbel Nahas qui a chargé le Gendre de remettre sa démission aux concernés , mais bien GMA à qui avait remis sa démission le ministre démissionnaire ! Personnellement comme beaucoup d'autres Libanais , je trouve que c'est triste de voir partir un ministre intègre courageux avec de très grandes qualités comme le polytechnicien Charbel Nahas qui appartient à une qualité qui devient ou se fait rare de nos jours au pays du Cèdre .

    JABBOUR André

    22 h 49, le 22 février 2012

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