Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Syrie: pas de corridors sans l'aval de toutes les parties (Lavrov)

La proposition française d'instaurer des "corridors humanitaires" en Syrie ne peut aboutir que si elle est approuvée par toutes les parties syriennes, a estimé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mercredi soir à Vienne.

"Je n'ai pas encore vu cette proposition, donc je ne veux pas la commenter. Je rencontrerai demain (jeudi) M. Juppé (ndlr: ministre français des Affaires étrangères), mais une chose est sûre, toutes les parties syriennes doivent être d'accord avec ce qui sera proposé", a réagi le chef de la diplomatie russe à la proposition française d'instaurer des "corridors humanitaires" en Syrie, à la suite d'une rencontre avec son homologue autrichien, Michael Spindelegger.

Sergueï Lavrov a également appelé à poursuivre le dialogue à l'Organisation des Nations Unies (ONU), regrettant que des propositions russes aient été ignorées: "Nous sommes ouverts pour travailler avec les Nations Unies. Il faut que les violences cessent des deux côtés".

Le 4 février, la Russie et la Chine avaient opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui condamnait la répression du régime syrien. "On nous a fermé la porte au nez", a regretté Sergueï Lavrov.

"Rien n'est impossible, à condition que l'on s'assoie à la table des négociations, ce que certains opposants syriens refusent de faire", a expliqué le chef de la diplomatie russe.

Pour sa part, le ministre autrichien des Affaires étrangères a estimé que "le régime syrien avait perdu sa légitimité après la répression depuis début mars". Il a également appelé à l'arrêt des violences des deux côtés.

A l'extérieur du bâtiment du ministère des Affaires étrangères, où se déroulait la conférence de presse, une trentaine d'opposants au régime du président syrien Bachar al-Assad manifestaient, scandant "Arrêter la livraison d'armes" et "Le veto russe tue des personnes".

Le ballet diplomatique se poursuivra jeudi matin dans la capitale autrichienne, Sergueï Lavrov devant rencontrer Alain Juppé, qui a souhaité mercredi, à la radio France Info, que l'ONU discute de l'idée de "corridors humanitaires", déjà présentée par Paris en novembre 2011 et qui doit selon lui permettre aux organisations non-gouvernementales (ONG) "d'atteindre les zones qui font l'objet de massacres absolument scandaleux".

L'Assemblée générale des Nations Unies doit se prononcer jeudi soir sur un projet de résolution qui condamne la répression en Syrie, quelques jours après le blocage d'un texte similaire au Conseil de sécurité.

Damas accuse des "bandes terroristes armées" d'être derrière les violences dans le pays depuis le début de la contestation le 15 mars 2011, réprimée au prix de plusieurs milliers de morts.
La proposition française d'instaurer des "corridors humanitaires" en Syrie ne peut aboutir que si elle est approuvée par toutes les parties syriennes, a estimé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mercredi soir à Vienne."Je n'ai pas encore vu cette proposition, donc je ne veux pas la commenter. Je rencontrerai demain (jeudi) M. Juppé (ndlr: ministre français des...