Lancement à Beyrouth du projet Maphar destiné à la Syrie

Les journées du projet Tempus Maphar (Master’s degree in Public Health Applied Research) auront lieu les 6 et 7 février. Ce projet qui aurait dû être lancé à Damas le sera à partir de Beyrouth dans le cadre de la coopération universitaire. C’est à l’Université La Sagesse, et plus précisément à la faculté des sciences hôtelières dans le campus d’Achrafieh, que le Maphar sera mis sur les rails.
Ce projet qui a pour objectif de renforcer la recherche en santé publique, un enjeu primordial pour le développement social et économique de la Syrie, est également important pour la région et pourra donc intéresser tous les acteurs de la santé publique du Liban.
Pris en charge par l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement (Isped), Université Bordeaux Segalen, et réunissant 11 partenaires en France, au Danemark, en Grande-Bretagne et en Syrie, le projet Maphar, financé avec le soutien de l’Union européenne, vise à renforcer les capacités de recherche en santé publique en Syrie.
Face au besoin d’améliorer la quantité, la qualité et la pertinence de la recherche, notamment dans le domaine de la santé, l’un des secteurs prioritaires en Syrie souffrant d’un manque de ressources humaines qualifiées, le projet Maphar vise à mettre en place un Master en méthodes de recherche appliquée à la santé publique, conforme aux standards internationaux, afin de former des chercheurs qualifiés qui contribueront à créer, mettre en œuvre et évaluer des politiques de santé publique efficaces et des programmes adaptés aux besoins en développement de la Syrie.
La spécificité de ce Master est qu’il sera dispensé intégralement en ligne, permettant ainsi à des personnes isolées géographiquement ou à des professionnels en activité de suivre une formation de qualité.
Devant durer trois ans, le projet Maphar a également pour objectif d’améliorer les compétences des personnels enseignants et non enseignants des établissements syriens, en les formant à des méthodes modernes d’enseignement et de supervision de la recherche. Il vise enfin à créer un environnement favorable à la recherche : renouvellement des équipements informatiques des laboratoires, accès à des bibliothèques en ligne, renforcement des liens entre établissements d’enseignement supérieur syriens et internationaux, instituts de recherche et secteurs publics et privés.
Maphar vivra ses premières journées à la faculté de gestion hôtelière de l’Université La Sagesse (Mgr Moubarak Street, Achrafieh, Beyrouth) les 6 et 7 février, en présence des représentants des universités et des centres de recherche impliqués en Europe et en Syrie.