Gilles Jacquier: réactions des syndicats et associations de journalistes

Voici les réactions des syndicats et associations de journalistes au décès du grand reporter de France 2, Gilles Jacquier en Syrie.

-Fédération Internationale des Journalistes (FIJ): "Nous déplorons la mort d'un journaliste expérimenté et respecté par ses collègues", a déclaré Olivier Da Lage, vice-président de la FIJ. "Il est néanmoins important que les autorités syriennes s'expliquent sur les mesures de protection qu'elles avaient prises pour assurer la sécurité de nos collègues lors de ce déplacement". "Nous appelons tous les journalistes travaillant en Syrie à la plus grande vigilance et rappelons aux autorités syriennes leur responsabilité de protéger tous les journalistes, nationaux et étrangers, dans l'exercice de leur travail", a averti Stephen Pearse, secrétaire général adjoint de la FIJ.

- Reporters sans frontières: "Gilles Jacquier est le premier journaliste étranger tué en Syrie depuis le début de l'insurrection, le 15 mars 2011. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses collègues. Nous demandons aux autorités, avec le concours des observateurs de la Ligue arabe, de faire toute la lumière sur cette tragédie".

- Rémy Pflimlin, président de France Télévisions: Cette disparition "est un véritable drame humain. Professionnellement, pour nous c'est une blessure. Gilles Jacquier a porté très haut le sens de sa mission, le sens de son devoir".

- Syndicat national des journaliste de France télévisions: "Gilles est un grand professionnel, un journaliste digne de ce nom. Il fait partie du petit nombre de celles et ceux qui sont toujours prêts à partir pour aller voir et témoigner, surtout si les journalistes ne sont pas les bienvenus. Gilles était en Syrie avec un autre journaliste de France 2 (qui est sauf) pour le magazine +Envoyé Spécial+. Le SNJ tient à assurer sa famille et ses proches de tout son soutien confraternel. Le SNJ compte interroger toutes les autorités concernées pour connaître les circonstances exactes de sa mort.

- Radio France: "les journalistes et l'ensemble des personnels de Radio France ont appris avec une très grande émotion et une profonde tristesse la disparition brutale de leur confrère de France 2, Gilles Jacquier. Ils s'associent à la douleur de sa famille et de ses proches, et tiennent à rendre hommage à la carrière exemplaire de ce journaliste du service public".

- Conseil supérieur de l'audiovisuel : "Michel Boyon, président et les membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel sont consternés par la mort de Gilles Jacquier grand reporter à France 2, tué dans l'exercice de son métier en Syrie. Ils saluent la mémoire d'un homme passionné dont le professionnalisme et le courage étaient unanimement respectés".

- Société des Journalistes de France 2: "Gilles Jacquier incarnait pour beaucoup d'entre nous les valeurs du Grand Reportage, aussi bien sur des terrains de guerre que sur les grandes enquêtes de société. Son opiniâtreté, son courage et ses valeurs journalistiques lui valaient notre admiration. La SDJ compte sur les autorités syriennes pour faire le plus rapidement possible la lumière sur les circonstances dans lesquelles cette mort tragique est intervenue, alors que l'équipe était en tournage autorisé par le régime".

- SNJ-CGT de France télévisions: "Gilles Jacquier, prix Albert Londres en 2003, était un reporter émérite de la chaîne, apprécié de tous ses confrères, toujours prêt à enquêter sur les terrains difficiles où le conduisait son métier. C'est avec une immense douleur que nous apprenons la disparition d'un confrère qui avait débuté sa carrière comme journaliste reporter d'images à France 3 Lille en 1991".