Aoun dément ne pas être convaincu du projet Nahas de réajustement des salaires

Le chef du Courant Patritotique Libre (CPL) Michel Aoun a démenti ne pas être convaincu du projet de réajustement des salaires proposé par le ministre du Travail et membre du CPL, Charbel Nahas.

Hier, le quotidien pan-arabe al-Hayat, a rapporté les propos de sources ministérielles proches du député Michel Aoun selon lesquels ce dernier n'aurait soutenu le projet de réajustement des salaires proposé par le ministre du Travail Charbel Nahas que dans le but d’envoyer un message politique "clair" au Premier ministre Nagib Mikati. "Nous sommes conscients que ce projet fait du tort à l’économie et qu’il est difficile de l’appliquer… mais nous l'avons avalisé dans le seul but de faire comprendre au Premier ministre que nous pouvons casser sa décision, et qu’il doit par conséquent prendre notre avis en considération", aurait dit le chef du Courant patriotique libre.

Le gouvernement a voté en décembre un projet de réajustement des salaires proposé par le ministre du Travail stipulant une hausse du salaire minimum de 500.000 livres libanaises à 868.000 livres libanaises, une somme qui inclut les frais de transport s'élevant à 236.000 livres libanaises.

"De temps en temps, certains rapports de médias attribuent (à Michel Aoun) ou à des sources du Bloc du Changement et de la Réforme des positions politiques et ils (les organes de presse) prétendent lire ses intentions (à Michel Aoun) dans le but d'en tirer des conclusions qu’ils considèrent appropriées", peut-on lire dans le communiqué publié par le bureau de presse du député Aoun.

"Les positions du Général Aoun sont très claires et n’ont pas besoin d’être interprétées et le général Aoun n’a jamais été de ceux qui disent quelque chose tout e voulant dire autre chose. S’il (Michel Aoun) est d’accord sur quelque chose cela veut dire qu’il est d’accord, et s’il rejette quelque chose il le rejettera publiquement et non pas sous la table", poursuit le communiqué. "La politique de double jeu (…) ne fait pas partie de notre comportement (…) et si c’est cela la règle en cette période odieuse, le général Aoun et le bloc du Changement et de la Réforme resteront l’exception", conclut le communiqué.