Israël: les manoeuvres militaires de l'Iran, signe de "désarroi"

"Ces manoeuvres dans le détroit d'Ormuz et les tirs de missiles aujourd'hui (lundi) dans ce même secteur reflètent à mon avis avant tout le désarroi de l'Iran après le renforcement des sanctions le visant", a déclaré M. Barak devant les membres de son parti, Atzmaout (Indépendance).

"Je ne pense pas que l'Iran puisse sérieusement envisager de fermer le détroit d'Ormuz, même en cas de sanctions aggravées, car une telle initiative mobiliserait le monde entier contre lui", a-t-il toutefois estimé.

"Vu leur désarroi, les Iraniens sont en train d'épuiser leurs réserves de menaces pour tenter de dissuader la communauté internationale d'adopter d'autres sanctions", a-t-il ajouté, affirmant que Téhéran s'inquiétait "des discussions sur d'éventuelles sanctions visant la Banque centrale de l'Iran".

L'Iran a testé lundi trois missiles de croisière au dernier jour de manoeuvres navales autour du détroit d'Ormuz, passage stratégique pour le trafic maritime pétrolier que Téhéran affirme avoir la capacité de fermer.

Ces exercices sont intervenus alors que les Etats-Unis et les pays européens menacent d'adopter des sanctions contre l'Iran pour le pousser à céder sur son programme nucléaire.

Selon le porte-parole de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, dont les débats se tiennent à huis clos, M. Barak a par ailleurs estimé lundi devant cette instance que "les menaces de sanctions contre sa Banque centrale n'infléchiront pas la volonté de l'Iran de poursuivre son programme nucléaire".

De même source, il a estimé qu'il y avait une prise de conscience internationale du fait que "l'Iran cherche à tromper et à défier la communauté internationale, et qu'il continue de progresser pour se doter de l'arme nucléaire".

Selon M. Barak, "la principale difficulté à accroître les pressions réside dans l'absence d'accord sur les mesures nécessaires, surtout de la part de la Russie et de la Chine".