« Il est temps de gagner de nouveau… » pour Ferrari

Dire que l’année 2011 a été difficile pour Ferrari est un euphémisme. Habituée à se mêler à la bagarre pour le titre, l’écurie italienne n’a remporté qu’une seule petite victoire cette saison. C’était en Angleterre, sur le circuit de Silverstone au mois de juillet. Au classement général, Fernando Alonso a dû se contenter de la quatrième place, contre la sixième pour son coéquipier Felipe Massa. « Évidemment, notre saison ne nous a pas satisfaits, a déclaré le président de Ferrari, Luca Di Montezemolo, mercredi à l’occasion du repas annuel de Noël. Cette année, nous avons montré que nous savions perdre, mais ça suffit. Il est temps de gagner de nouveau. On a le droit, je le dis devant Stefano Domenicali – patron de l’écurie – à une année sans, mais pas deux. » Après cet exercice raté « pour beaucoup de raisons », selon les termes du président de 64 ans, Ferrari présentera donc une nouvelle voiture le 3 février prochain. Di Montezemolo résume : « C’est un projet innovant et vous noterez l’attention portée aux détails. » Depuis juillet, la Scuderia travaille sur ce projet. Mais, pour s’en rendre compte, il faudra attendre les premiers essais à Jerez en Espagne, le 6 février, avant la première course à Melbourne le 18 mars. En tout cas, le président, à la tête de Ferrari depuis 20 ans, se veut « optimiste », « parce que je vois la concentration qui caractérise les efforts de Domenicali et son équipe, composée de Fry ou encore Marmorini ».

« Alonso est exceptionnel »
Luca Di Montezemolo veut offrir la voiture qui permettra à ses pilotes de prouver leur talent. Il fait d’ailleurs confiance à Alonso, comme Massa. « Fernando est exceptionnel, attaque le président. Il a réalisé une belle saison, bien qu’il n’ait pas eu une voiture à la hauteur de son talent. Mais c’est le meilleur. » Il se veut optimiste concernant le Brésilien. « Je suis sûr que nous aurons un Felipe aussi compétitif qu’avant, espère-t-il. N’oubliez pas qu’il a parfois été plus rapide que Michael Schumacher quand ils étaient coéquipiers. J’attends une réaction de sa part, et je sais qu’il se prépare très bien. » Pourtant, Massa n’a pas remporté une course depuis son accident au Grand Prix de Hongrie en 2009. « Cela n’a rien à voir, coupe Di Montezemolo. Il sera au rendez-vous si notre voiture l’est aussi. » Au moment d’aborder le problème de la réduction des coûts, le ton change. Le patron de Ferrari se plaint de ne pas pouvoir utiliser la piste de Fiorano-Modenese, où se trouve le siège de l’écurie. « J’étais d’accord avec la réduction du nombre de tests, débute-t-il. Mais il y a un juste milieu. C’est étrange qu’une des disciplines les plus professionnelles du monde n’autorise pas ses sportifs à pratiquer. » D’autant plus que, pour l’écurie, il y a des répercussions. « C’est mauvais pour nos pilotes, et notamment la Ferrari Academy. » Et d’enchaîner : « Je suis forcé d’investir une énorme somme d’argent dans notre simulateur. » Pas de quoi enlever à Di Montezemolo ses espoirs pour la saison à venir. « Parce que la victoire dépend de nous, pas des autres », conclut-il.