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Lifestyle - Cinéma

Le muet qui fait parler de lui

Le film français « The Artist » unanimement salué et grand favori pour les oscars.
The Artist, l’hommage en noir et blanc du cinéaste français Michel Hazanavicius au cinéma muet américain, fait de plus en plus parler de lui à Hollywood où il est pressenti pour être l’un des favoris pour les oscars. Cet étrange objet cinématographique a été distingué mardi par deux prix du New York Film Critics Circle, dont l’avis pèse dans la course aux statuettes. Les critiques de cette académie du cinéma américaine lui ont accordé le prix du meilleur film de l’année et celui du meilleur réalisateur. Le même jour, le film recevait cinq nominations pour les Film Independent Spirit Awards 2012, cérémonie la plus prestigieuse du cinéma indépendant qui se déroulera le 25 février, veille des oscars. Aux oscars, outre d’éventuelles récompenses pour ses interprètes, le film pourrait concourir dans la catégorie du meilleur film étranger.
The Artist conte l’histoire de George Valentin, une star du muet en 1927 incarnée par Jean Dujardin, qui sombre dans l’oubli peu à peu avec l’avènement du parlant. C’est alors qu’il rencontre Peppy Miller (Bérénice Béjo), une jeune figurante qui l’idolâtre et qui va connaître une destinée inverse et percer à l’écran. Tourné en noir et blanc, cet ovni du cinéma contemporain reprend tous les codes du cinéma muet de l’âge d’or hollywoodien, et est un brillant hommage aux pas de danse de Fred Astaire et de Ginger Rogers. Jean Dujardin avait reçu le prix d’interprétation au Festival de Cannes pour son rôle.
« The Artist est tendre, touchant, et ne fait jamais l’erreur de tomber dans la parodie. La prestation de Dujardin et de Béjo est formidable », estime le critique britannique du Guardian, Peter Bradshaw, ajoutant : « Tourné dans un magnifique noir et blanc et porté par les interprétations délicieuses de Jean Dujardin et de Bérénice Bejo, The Artist est une bouffée d’air frais. »
Début novembre, le film, tourné à Hollywood, a reçu les honneurs du festival AFI Fest de l’American Film Institute à Los Angeles, avant sa sortie aux États-Unis, le 23 novembre. Après une projection chaleureusement applaudie dans l’enceinte historique du Chinese Theatre, sur Hollywood Boulevard, le cinéaste Michel Hazanavicius a expliqué qu’entre tous les cinémas muets nationaux des années 20 – russe, allemand, français... –, il avait finalement jeté son dévolu sur les films américains « car ce sont ceux qui soignaient le plus l’histoire. Les sentiments décrits dans les chefs-d’œuvre de cette époque sont humains, basés sur des sentiments réels, et c’est ce que je recherchais ». Le réalisateur des pastiches OSS, où s’illustrait déjà Jean Dujardin, avait également souligné le plaisir et l’émotion qu’il avait éprouvés à tourner à Hollywood, et à y avoir trouvé les vestiges toujours présents de l’âge d’or des studios de cinéma.
Face à des journalistes à la curiosité piquée, Jean Dujardin a expliqué que « si le film est muet pour les spectateurs, pour nous les acteurs, il était parlant. Nous avions des dialogues, il y avait du bruit sur le plateau... Nous avons travaillé comme sur un film normal, c’était très vivant ». Il a précisé s’être inspiré des grandes icônes hollywoodiennes telles que « Douglas Fairbanks, principalement, mais aussi Gene Kelly, pour le sourire et l’énergie, ou Clark Gable... pour la moustache ».
Jeudi, le San Francisco Chronicle a salué le film comme « une réussite accomplie ». « Ce film muet, ou plutôt un film avec une bande-son, fait preuve d’une telle maîtrise qu’il pourrait passer pour un classique de l’époque. » Les nominations aux oscars seront annoncées le 24 janvier, avant la remise des trophées le 26 février.
                   (Source : AFP)
The Artist, l’hommage en noir et blanc du cinéaste français Michel Hazanavicius au cinéma muet américain, fait de plus en plus parler de lui à Hollywood où il est pressenti pour être l’un des favoris pour les oscars. Cet étrange objet cinématographique a été distingué mardi par deux prix du New York Film Critics Circle, dont l’avis pèse dans la course aux statuettes....

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