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Moyen Orient et Monde - Élections

Les Marocains votent pour la première fois depuis la réforme constitutionnelle

La poussée des islamistes modérés se voit tempérée par la popularité de certains libéraux.
Les Marocains ont voté ce vendredi pour des élections législatives anticipées censées traduire dans les faits la volonté de réforme affichée par le roi Mohammad VI dans un contexte de révoltes démocratiques dans le monde arabe.
Fait nouveau, le taux de participation aux élections législatives d’hier au Maroc a atteint 45 %, a annoncé le ministre marocain de l’Intérieur Taib Cherkaoui devant la presse à Rabat, faisant état d’estimations initiales à la fermeture des bureaux de vote à 19h00 GMT.
« Pas plus que dans le passé, je ne compte voter. Pour moi, il y a Dieu, la patrie et le roi. Et c’est tout », dit Mohammad, 45 ans, un gardien de voitures et un des très nombreux abstentionnistes de ce pays de quelque 35 millions d’habitants, avec 13,5 millions d’inscrits. La participation est traditionnellement faible au Maroc (37 % des inscrits avaient pris la peine d’aller voter en 2007). « Pour le pouvoir, une participation forte doit permettre de crédibiliser les réformes constitutionnelles » et donner au royaume « une crédibilité et une image favorable à l’étranger », pense Omar Bendourou, professeur de droit à la faculté de Rabat. Mais le pays connaît un taux de chômage très élevé surtout chez les jeunes, et la grogne sociale y est très importante. Les contestataires du Mouvement du 20 Février ont de plus appelé au boycott.
Rappelons que 31 partis politiques sont en lice pour cette élection qui intervient cinq mois après une réforme, initiée par le roi et approuvée par référendum en juillet. La nouvelle Constitution prévoit notamment un renforcement des pouvoirs du Parlement et du Premier ministre. En outre, ce dernier sera désormais obligatoirement choisi par le roi au sein du parti arrivé en tête du scrutin. S’inscrivant dans le mouvement du printemps arabe, cette consultation intervient juste après celle de Tunisie, et avant l’Égypte, deux pays où l’islam politique a le vent en poupe à l’instar de la Turquie.
Le Parti Justice et Développement (PJD, islamistes modérés) d’Abdellah Benkirane, qui a toujours été dans l’opposition (47 députés sur 395), table sur un succès semblable au parti islamiste Ennahda, en Tunisie, fin octobre. Ses deux principaux adversaires sont deux partis aguerris et membres de la coalition gouvernementale. L’Istiqlal (Indépendance) du Premier ministre Abbas el-Fassi est le mieux implanté sur le territoire national. Parti le plus ancien du pays qui avait combattu pour l’indépendance de la France, et forte de 52 députés, cette formation de notables bénéficie d’une solide assise. Bien plus jeune et composé notamment de technocrates, le Rassemblement national des indépendants (RNI, libéral et 38 députés) de Salaheddine Mezouar que certains voient diriger le prochain gouvernement, issu des urnes. « Je vois tout à fait Mezouar à la tête du prochain gouvernement, il est dynamique et c’est un fin économiste. Le Maroc attend des solutions concrètes à ses problèmes et non des discours populistes », dit Hasna Daoudi, patron d’un site d’informations sur Internet.
(Source : AFP)
Les Marocains ont voté ce vendredi pour des élections législatives anticipées censées traduire dans les faits la volonté de réforme affichée par le roi Mohammad VI dans un contexte de révoltes démocratiques dans le monde arabe.Fait nouveau, le taux de participation aux élections législatives d’hier au Maroc a atteint 45 %, a annoncé le ministre marocain de l’Intérieur Taib...

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