"Le Conseil national syrien est l'interlocuteur légitime avec lequel nous allons continuer à travailler", a déclaré M. Juppé lors d'une conférence de presse organisée après une rencontre avec le dirigeant du CNS Burhan Ghalioun.
Soulignant la nécessité que le CNS soit "inclusif", c'est à dire regroupe le maximum de tendances, le ministre a ajouté qu'une reconnaissance formelle viendrait plus tard. "Nous travaillons sur la reconnaissance plus formelle avec la Ligue arabe et l'ensemble de nos alliés", a-t-il ajouté.
De son côté, M. Ghalioun a appelé à une "meilleure coordination internationale face à un régime qui va vers la fuite en avant".
"Dans aucun pays l'opposition n'est unifiée, y compris en France. Nous cherchons une plateforme commune", a poursuivi cet opposant historique basé en France qui avait déjà rencontré M. Juppé le 10 octobre.
"Nous avons discuté de notre feuille de route vers une transition démocratique et pacifique (pour) éviter à la Syrie la guerre civile et l'intervention militaire que tout le monde veut éviter", a-t-il ajouté.
Né fin août à Istanbul, le CNS apparaît comme le plus large et le plus représentatif des mouvements d'opposition.
L'autre important mouvement de l'opposition est le Comité national pour le changement démocratique (CNCD), qui regroupe des partis nationalistes arabes, kurdes, socialistes et marxistes ainsi que des personnalités indépendantes. Il reste ouvert au dialogue avec le pouvoir.
La France avait été le premier pays à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) libyen au tout début de la contestation contre Mouammar Kadhafi.
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