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Moyen Orient et Monde - Législatives

Les Suisses ont choisi le centre et délaissé les partis extrémistes

Après les élections dimanche, qui ont vu l’apparition d’un nouveau centre plus « vert », et le déclin des grands partis traditionnels, la question de la composition du futur gouvernement, décidée en décembre, est ouvertement posée. Comment les partis vont-ils se répartir les 7 sièges du Conseil fédéral (gouvernement suisse), alors que les formations politiques qui ont perdu des voix rechignent à céder leur place et que les petits partis gagnants espèrent une place ?
Le gouvernement suisse est formé selon une « formule magique », soit 2 postes pour les trois grands partis (libéraux, socialistes, démocrates du centre) et 1 poste pour l’UDC (droite populiste). Cette arithmétique 2-2-2-1 est basée sur une répartition proportionnelle qui aboutit de facto à une coalition gouvernementale représentant la majeure partie de l’électorat suisse. Cet équilibre avait été rompu pendant 3 ans (2004-2007) avec 2 sièges pour l’UDC. Puis en 2007, l’UDC a perdu son 2e siège, le Parlement refusant d’avaliser la candidature au Conseil fédéral du bouillonnant Christoph Blocher, ténor du parti. Le poste était allé à Eveline Widmer-Schlumpf, représentant le petit parti PBD (Parti bourgeois démocratique), qui était affilié à l’UDC.
Selon les résultats de dimanche, l’UDC a obtenu 25,9 % des voix (elle perd 7 sièges), suivi par le Parti socialiste (18,1 %, il gagne 1 siège), le PLR (radicaux libéraux) avec 15,3 % (il perd 4 sièges) et le PDC (Parti démocrate du centre) avec 13,1 % (il perd 4 sièges). Le petit parti PBD allié de l’UDC obtient 5,5 %, (+9 sièges), et le PVL (parti Vert-Libéral) 5,9 % (+ 9 sièges). « Nous ne ferons aucune concession », a d’ores et déjà averti le président de l’UDC, Toni Brunner, dans une interview au journal Tages Anzeiger. Son parti a reculé, mais il reste le premier représenté au Parlement fédéral. L’UDC réclame à nouveau 2 sièges au Conseil fédéral, au détriment des 2 partis traditionnels qui ont perdu des voix, et sont moins importants que lui. Les partis devront aussi s’entendre avec les nouveaux venus, comme les Vert-Libéraux, le nouveau parti écolo du centre, et le Parti bourgeois-démocratique (PBD), qui veulent désormais faire entendre leurs voix.
« Ce sont les grands vainqueurs de ces élections (...), personne ne pressentait l’émergence d’un nouveau centre aussi fort », relève le journal suisse Le Temps, dans son commentaire. Le quotidien Le Matin souligne de son côté que « le temps du changement est arrivé » et que « ces élections fédérales 2011 marquent un tournant dans l’histoire de la Suisse », avec notamment le premier recul de l’UDC depuis 20 ans. Pour le quotidien La Tribune de Genève, « la montée en force du centre traduit le rejet des partis traditionnels », dont les représentants faisaient grise mine, dimanche soir à la télévision suisse.
Le processus électoral fédéral est long en Suisse. Il faut que les élections des deux Chambres soient complètement terminées, pour que les 7 membres du gouvernement puissent être élus, l’un après l’autre après de subtiles alliances entre les partis, par le Parlement. Cette élection des membres du Conseil fédéral est prévue à la mi-décembre, après le 2e tour des élections au Conseil des États.
(Source : AFP)
Après les élections dimanche, qui ont vu l’apparition d’un nouveau centre plus « vert », et le déclin des grands partis traditionnels, la question de la composition du futur gouvernement, décidée en décembre, est ouvertement posée. Comment les partis vont-ils se répartir les 7 sièges du Conseil fédéral (gouvernement suisse), alors que les formations politiques qui ont perdu des...

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